L’épicerie Cocipro vient d’ouvrir ses portes dans le centre-ville de Toulouse avec pour but de raccourcir le chemin vers des produits de qualité. Une enseigne qui se distingue notamment par l’attention toute particulière qu’elle porte à la mise en valeur du travail des producteurs locaux.
Pour savoir d’où vient ce que l’on mange, il faut encore trop souvent arriver à déchiffrer d’obscures étiquettes. Chez Cocipro, nouvelle épicerie locale du centre-ville qui a ouvert ses portes rue Pargaminères, il suffit de lever la tête. Au-dessus des palettes en bois, une grande carte de la région est en effet dessinée à même le mur. Sur cette dernière, des pastilles situent l’origine de l’ensemble des produits proposés dans la boutique. Chacune renvoyant de surcroît à des fiches sur lesquelles figurent leurs engagements, leurs méthodes de travail et le parcours effectué par leurs denrées.
De quoi donner le ton des ambitions simples de l’enseigne : transparence et circuits courts. Préoccupations qui ne cessent de grandir chez les consommateurs et qui ont toujours été présentes chez le fondateur du projet, Martial Guy, originaire de la campagne lauragaise. Pour lui, l’aventure a en réalité débuté il y a deux ans sur Internet : « J’ai eu l’idée de centraliser des producteurs et de monter un système de livraison à domicile en m’appuyant sur le logiciel de gestion en ligne panierlocal.com », raconte le jeune homme, à peine trentenaire. Depuis, il a été rejoint par Hugo Trouilhet. C’est ce dernier qui s’occupe plus spécifiquement du magasin tandis que Martial Guy continue les livraisons et se charge des relations avec les fournisseurs.
Il visite ainsi régulièrement chacune des 47 exploitations avec lesquelles l’enseigne travaille. Toutes situées dans un rayon de 60 kilomètres autour de Toulouse, à deux exceptions près, la Corrèze et l’Espagne. Des rapports humains qui priment sur l’attention portée aux labels. « Nous ne sommes pas trop attachés au bio par exemple. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment un agriculteur conserve ses produits, quelle est sa fréquence de ramassage. Les méthodes n’ont d’ailleurs souvent rien à voir avec le bio industriel », précise Martial Guy.
« Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment un agriculteur travaille »
Cocipro met également un point d’honneur à ne jamais négocier les prix avec ses partenaires. L’absence d’intermédiaires permettant de ne pas forcément pénaliser les consommateurs. « Certains produits, vu le travail qu’ils nécessitent, sont plus chers qu’en grande surface. Sur d’autres, comme les oignons par exemple, nous avons des prix plus bas. Un équilibre se crée », souligne l’entrepreneur.
De fait, la boutique a rapidement trouvé sa place dans un quartier qui n’avait plus eu de primeur depuis longtemps. Sous la houlette d’Hugo Trouilhet, le lieu proposera à terme un volet animation pour faire se rencontrer clients et agriculteurs, notamment autour d’ateliers pratiques et ludiques. Toujours dans l’idée de nouer des liens, l’épicerie a également développé, en plus de son site commercial, un blog qui raconte la vie du projet et regroupe des articles sur les producteurs ainsi que des suggestions de recettes.
Infos pratiques : 25 rue Pargaminières, www.cocipro.fr
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