Ces chercheuses toulousaines facilitent la lecture aux dyslexiques
ABC. Il y a un an, les éditions Belin ont fait appel à une équipe de chercheuses toulousaines et à une directrice d’école pour élaborer des livres à l’attention des enfants dyslexiques. Aujourd’hui, ces ouvrages innovants leur donnent le goût de la lecture.
® Franck Alix«Les enfants dyslexiques ont souvent un mouvement de rejet par rapport à la lecture, voire une phobie» explique Caroline Delattre, directrice de l’école Fourio de Launac au Nord-Ouest de Toulouse, un établissement adapté aux troubles de l’apprentissage des ‘’DYS’’. «Ils ont du mal à percevoir le lien entre le son, le parlé et l’écrit. Il n’est pas facile pour eux d’identifier, de reconnaître et de mémoriser cette correspondance » précise Christiane Soum-Favaro, chercheuse en sciences du langage à Toulouse. Les lettres visuellement proches, comme le B ou le P peuvent aussi poser problème. Dans ces conditions, il est difficile de motiver les élèves à la lecture.
Elles ont donc décidé d’unir forces et connaissances et ont travaillé avec Mélanie Jucla et Clara Solier, respectivement chercheuse et doctorante en sciences du langage. Ensemble, elles ont saisit la proposition de la maison d’édition Belin : concevoir des ouvrages de lecture jeunesse avec de « véritables histoires » mais qui soientt par ailleurs accessibles aux enfants qui ont « autour de 8 ans » et sont dyslexiques.
Pour leur donner l’envie de lire, il a fallu s’adapter à leurs besoins. « Nous avons spécialement travailler à une charte à destination des auteurs et de la maison d’édition. Elle énumère des contraintes d’écriture qui facilitent la lecture. Par exemple, espacer suffisamment les lignes et les caractères » explique la chercheuse.
Résultat : dans chaque histoire de la collection ‘’Colibri’’, la correspondance d’un son et d’une forme est spécifiquement travaillée (par exemple la forme «eau» et le son «O»). Puis, elle est répétée à de nombreuses reprises pour habituer le lecteur. Celle-ci est également écrite en couleur afin d’être repérée plus facilement. Le fait de confronter les enfants aux difficultés, un son après l’autre, les aiderait à banaliser l’épreuve. « Avec les ouvrages classiques, on apprend par exemple le son ‘’Se’’ et toutes les façons de l’écrire. C’est cela qui embrouille les enfants dyslexiques », ajoute Christiane Soum-Favaro.
Et visiblement, les premiers retours des principaux intéressés sont positifs : depuis que les histoires ont été distribuées aux élèves de l’école Fourio, il y a un an « ils sont en demande et lisent de plus en plus» conclut Caroline Delattre.
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