700 000 personnes, soit 52 % de la population de la Haute-Garonne, perçoivent, directement ou non, une aide de la Caisse d’allocations familiales. Un chiffre, déjà supérieur à la moyenne nationale, qui continue d’augmenter.
Ce mois-ci, la Caf de la Haute-Garonne a publié les données statistiques de son activité en 2017. Entre les allocations familiales, de rentrée scolaire, pour le logement, pour le handicap, le revenu de solidarité active (RSA) ou la prime d’activité, ce sont près de 700 000 personnes qui disposent d’un soutien financier de l’organisme dépendant de la Sécurité sociale. Soit un habitant du département sur deux. Avec 52 % de bénéficiaires, la Haute-Garonne se situe cinq points au-dessus de la moyenne nationale (47%) et connaît une augmentation supérieure au reste du pays.
La conséquence d’un territoire dynamique, urbain et attractif, plutôt que le fruit de la pauvreté, selon Jean-Charles Piteau, directeur de la Caisse d’allocations familiales du département. « Par nature, les Caf urbaines ont un taux de couverture plus élevé car elles s’étendent sur des zones où l’on compte moins de ressortissants du régime agricole et plus d’allocataires rattachés au régime général », spécifie-t’il avant de souligner la forte présence d’étudiants bénéficiaires d’aides au logement (APL) et l’impact de la croissance démographique sur ces statistiques.
« Ces chiffres sont aussi liés à la forte attractivité du département », avertit le responsable qui réfute l’hypothèse d’un appauvrissement de la population. « La métropole toulousaine attire les jeunes couples ayant des emplois qualifiés et des enfants en bas âges, éligibles aux prestations familiales, ou des jeunes en ”premier emploi” qui touchent la prime d’activité. À ceux-là s’ajoutent 50 000 étudiants qui perçoivent des APL. » Jean-Charles Piteau constate, au contraire, une stabilité des demandeurs de minimas sociaux comme le RSA.
« Autant de nouveaux inscrits en cinq ans que le nombre total d’allocataires de l’Aveyron »
Le fort taux d’allocataires serait donc le fruit de la surreprésentation de bénéficiaires actifs, relativement aisés. Une évolution qui ne date pas d’hier. « C’est un phénomène structurel et non pas conjoncturel. Entre 2013 et 2017, la Caf de Haute-Garonne a compté autant de nouveaux inscrits que le nombre total d’allocataires d’un département comme l’Aveyron. » Enfin, cette augmentation serait accentuée par les procédures simplifiées sur Internet et la mise en place de dispositifs d’accompagnements à l’accès au droit pour les publics en difficulté.
Au-delà du versement des aides et allocations, la Caf de Haute-Garonne finance des équipements et des services dans le cadre de sa mission d’action sociale en direction de l’enfance et de la famille. « La priorité est la petite enfance qui représente 60% de nos interventions. Nous avons déjà le plus fort ratio de places en crèche de toute l’Occitanie. En 2018, nous allons continuer notre développement tout en assurant une équité sur les territoires. Notamment dans les zones de revitalisation rurale et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville », précise le directeur de l’organisme, qui rappelle également l’engagement de ses services dans l’encadrement périscolaire et dans l’accompagnement des parents.
Entre autres, la Caf a lancé un site Internet d’information à destination des familles sur les structures et événements liés à la parentalité. L’organisme a, entre autres, lancé le site internet parents31, à destination des familles, qui recense les structures et événements liés à la parentalité.
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