En 2014, le CHU de Purpan s’est doté d’une chaudière biomasse pour chauffer l’ensemble de ses bâtiments. Alimenté par des résidus et des produits recyclés issus de la filière bois, cet équipement présente un haut rendement économique et environnemental.
En 2014, le site de Purpan était en pleine mutation. Avec la construction de trois bâtiments et le lancement de travaux de rénovation, le CHU de Toulouse changeait de dimension. Face à des besoins grandissants, la direction de l’établissement a fait le choix d’installer une nouvelle chaudière à biomasse, un équipement qui associe performance énergétique et développement durable.
« Jusqu’à cette date, nous utilisions une chaufferie au gaz de ville couplée à une cogénération sur notre système de production électrique. Nous sommes passés à un dispositif bien plus rentable de biomasse qui consomme des sous-produits de la filière bois : du broyat de palettes et d’écorces d’arbres. Au final, ce sont 90% des besoins énergétiques de chaleur du CHU qui sont issus de ressources renouvelables », précise Didier Cassan, l’ingénieur chargé de la performance énergétique du CHU.
Avec une consommation de 30 millions de kilowatts-heure, la question énergétique était un enjeu majeur. « Nous étions motivés par des raisons économiques autant qu’écologiques. Nous avons pu diviser par deux le coût énergétique. Ce qui, en comptant l’amortissement des chaudières, nous permet de réaliser 10 à 15 % d’économies. En termes d’émission de gaz à effets de serre, la réduction de nos rejets de CO² équivaut à la suppression de 3000 véhicules pendant une année dans l’agglomération toulousaine. Et en cas de rupture d’approvisionnement en bois, nous pouvons nous tourner vers le gaz ou le fuel. Nous disposons également d’un stock nous assurant une autonomie durant quatre jours », se félicite l’ingénieur. Grâce à ce poêle monumental et ultra-performant, ce sont près de 49 000 tonnes d’équivalent pétrole ou d’énergie fossile qui seront économisées sur 20 ans.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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