Après Toulouse et la Métropole, la commune de Balma adoptait jeudi 4 juillet un vœu décrétant l’état d’urgence écologique et climatique. Un vote qui met à jour les tensions entre majorité et opposition. Critiquée pour ne pas avoir pris part au scrutin, cette dernière fustige le comportement du maire qui a vidé de son sens sa propre proposition de déclaration.
Une majorité qui fait voter un vœu jugé pas assez ambitieux par l’opposition, qui propose elle-même sa propre déclaration, en vain. L’urgence climatique et écologique est loin de mettre tout le monde d’accord. Après les débats lors des conseils municipaux et métropolitains à Toulouse, les élus de Balma ont rejoué le match jeudi 4 juillet.
Sauf que cette fois, le groupe d’opposition BalmAvenir ne décolère pas quant à l’attitude adoptée par le maire Vincent Terrail-Novès. Surtout après que ce dernier a regretté sur les réseaux sociaux que la majorité ait été la seule à voter son texte.
« Deux jours avant le conseil municipal, nous avons envoyé par mail notre vœu consistant à évaluer l’aspect écologique de toutes les décisions et à mettre en place des compensations en cas d’impact négatif. Or, sans que nous ayons été prévenus et sans qu’il ne soit inscrit à l’ordre du jour, le maire a présenté sa propre déclaration d’urgence, un texte vague n’engageant à rien. Nous n’avons évidemment pas pris part à ce vote », raconte Laurent Méric, président du groupe BalmAvenir.
Quant à la proposition de l’opposition, elle a fait l’objet de plusieurs amendements de la part de la majorité, ce que regrette Laurent Méric : « Je comprends que nous n’ayons pas la même vision de l’écologie mais, en le vidant de tout son sens, il n’a pas permis qu’un vote puisse avoir lieu sur le fond de notre vœu. Une tactique purement politique et profondément malhonnête. »
Des critiques balayées par Vincent Terrail-Novès : « Nous sommes la sixième ville de France à adopter un vœu sur l’état d’urgence écologique et climatique et cela nous tenait à cœur. Nous avons amendé celui de l’opposition pour aller dans notre sens, car nous ne voulons pas d’une écologie punitive et confiscatoire. Ils se sont retrouvés bloqués et ont décidé de partir. Ils n’avaient qu’à mieux préparer le conseil municipal. »
L’édile de Balma affirme aussi que le vœu de la majorité était bien à l’ordre du jour. Or, aucune des deux propositions ne figure sur la convocation envoyée aux élus le 28 juin 2019 que la rédaction a consultée. « Nous sommes habitués à de tels comportements du maire mais il y a clairement de la fébrilité à l’approche des municipales. Ce sont les Balmanais qui jugeront », lance Laurent Méric.
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