En fin de matinée, ce vendredi 23 avril, l’astronaute français Thomas Pesquet a pris la direction de la station spatiale internationale (ISS) à bord de la capsule Crew Dragon. Malgré la mise en place d’un strict protocole sanitaire avant décollage, que se passe-t-il si un des astronautes contracte la covid-19 ?
Ce vendredi 23 avril, à 11 heures 49 du matin, l’astronaute français Thomas Pesquet et l’équipage de la Mission Alpha (le Japonais Aki Hoshide et les Américains Megan MacArthur et Shane Kimbrough) ont pris la direction de la station spatiale internationale (ISS) en orbite terrestre basse.
« Tout l’équipage a été vacciné, ce serait une catastrophe d’apporter la covid-19 dans l’ISS » déclarait Thomas Pesquet, lors d’une conférence de presse lundi 19 avril. Covid ou non, avant chaque départ dans l’espace, les astronautes ont l’obligation de suivre un strict protocole sanitaire. En plus du vaccin, les membres de la Mission Alpha ont été placés en quarantaine avant le décollage. Le nombre de personnes en contact avec eux a été très réduit. Aujourd’hui encore, lors de l’installation de l’équipage dans la capsule Crew Dragon, tous étaient protégés d’une combinaison et d’un masque.
Au delà des humains, les objets et la nourriture embarqués à bord de la capsule Crew Dragon ont été minutieusement décontaminés, de façon à ce qu’aucun virus, Covid-19 ou autre, ne puisse atteindre la station spatiale internationale.
Impossible pour l’équipage de maintenir les distanciations physiques dans un espace aussi réduit que celui de l’ISS. De plus, le port du masque n’est pas obligatoire dans l’Espace. Malgré le peu de chance de contraction de la Covid-19, une contamination serait fortement problématique. « En dernière limite, les astronautes rentrerons tous. Mais ce serait compliqué, car il faut toujours que la station spatiale internationale soit habitée par au moins deux à trois personnes » explique Philippe Droneau, directeur chargé de mission à la Cité de l’espace.
« Il y a déjà eu des cas d’arythmie cardiaque ou de problèmes psychologiques sur des vols longs (de 3 à 14 mois, ndlr), dans les années 80 et 90, qui ont entraîné des retours précipités, mais rien de très grave » confie le directeur chargé de mission à la Cité de l’espace. Tous les membres de l’équipage de l’ISS ont reçu une formation médicale. Sur terre, une équipe médicale les suit quotidiennement de très près. Toutefois, « Si un des astronautes a un problème grave, il est évidemment possible de l’évacuer d’urgence à bord des capsules de secours prévues à cet effet, en seulement quatre à cinq heures » rassure Philippe Droneau.
Alix Drouillat
La rédaction
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