L’éducation thérapeutique des patients (ETP) atteints d’une maladie chronique leur permet de mieux vivre avec elle. À Toulouse, un congrès est consacré à cette discipline qui bénéficie à plein de la révolution numérique.
Comprendre ses symptômes, connaître les effets secondaires de ses traitements, donner l’alarme quand il le faut… L’éducation thérapeutique des patients (ETP) vise à leur transmettre des clés pour gérer leur pathologie chronique comme le diabète, l’obésité, l’asthme ou l’hypertension. « C’est un prolongement des soins qui leur permet de devenir acteur de la prise en charge de leur maladie, de mieux vivre avec elle », définit le professeur Atul Pathak, cardiologue et président de la Société d’éducation thérapeutique européenne, qui tient un congrès cette semaine à Toulouse du 9 au 11 mai.
En quelques années, le progrès technologique a révolutionné cette discipline. Outre le fait que le patient peut désormais s’informer en restant chez lui, il existe aujourd’hui une multitude d’objets connectés qui donnent des renseignements sur son état de santé : « On mesure la pression artérielle, le taux de sucre ou la fréquence cardiaque, comme si l’on déplaçait les infrastructures médicales jusqu’au domicile », compare le spécialiste.
Les applications mobiles sont une autre source, quasi inépuisable, de développement de l’ETP. Qu’il s’agisse de scanner l’emballage d’un produit alimentaire pour connaître sa composition, de compter le nombre de pas effectués dans une journée ou de déchiffrer des résultats sanguins… « Grâce au smartphone, nous avons au creux de la main un formidable outil de diagnostic, de traitement et de suivi », résume Atul Pathak, qui plaide pour une évaluation qualitative de ces applications, afin d’aider les patients à choisir la bonne.
7e congrès de la Société d’éducation thérapeutique européenne, du 9 au 11 mai 2019, à l’hôpital Pierre-Paul Riquet du CHU Purpan de Toulouse
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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