Les députés ont approuvé, ce lundi soir, le lancement, à partir du mois de juin, d’un nouveau dispositif anti Covid-19 : le Pass sanitaire. Où permettra-t-il de se rendre ? Comment fonctionnera-t-il ? Quels sont les limites du dispositif ? Voici les réponses.
La mesure doit encore être validé par le Sénat, le 18 mai prochain, mais il y a de fortes chances pour que le Pass sanitaire soit mis en place à partir du mois de juin en France. Les députés ont donné leur aval hier soir, après un débat houleux, à la création de ce document officiel. Tel un passeport vaccinal, il « permettra plus de libertés pour voyager et se déplacer de manière sûre », selon Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.
Le Pass sanitaire centralisera plusieurs documents relatifs à la Covid-19 : fiches de résultats de tests négatifs, certificat de rétablissement (après avoir contracté le virus), et attestation de vaccination. Il pourra être utilisé en format numérique via l’application TousAntiCovid Carnet, un outil permettant de stocker les différents certificats d’une personne, mais aussi ceux de ses enfants ou de personnes dont elle a la charge. Il sera également possible d’utiliser le Pass sanitaire en format papier en présentant directement les différents documents demandés. Sur ces derniers, « il y aura un QR Code, qui pourra être scanné et attester que vous avez été vacciné », précise le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
À partir du 9 juin, date de réouverture des établissements accueillant du public, il faudra obligatoirement présenter le Pass sanitaire pour se rendre à un évènement rassemblant plus de 1000 personnes, comme des stades, des festivals, des parcs de loisirs, des concerts, des foires, des salons ou des expositions. Il sera également nécessaire pour tout déplacement vers ou depuis l’étranger. En revanche, on pourra se passer du sésame pour accéder aux « lieux de vie de tous les jours » comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis.
Le Conseil scientifique estime qu’avec l’utilisation du Pass sanitaire, il est probable « que le risque de contamination puisse être réduit de façon significative. » Mais l’instance émet des réserves : « Dans la mesure ou le Pass sanitaire fait usage de données personnelles relatives à l’état de santé, il constitue un précédent dont il convient de limiter les effets en terme de durée et d’ampleur ». Une autre critique a été émise à plusieurs reprises hier dans l’hémicycle : le manque de précision du texte, jugé, encore « trop large » par certains députés de l’opposition, comme de la majorité.
La rédaction
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