Le médecin vauclusien Bernard Senet devant la justice. Son procès, pour “complicité d’acquisition illicite”, débute ce lundi 15 septembre 2025 au tribunal judiciaire de Paris. En effet, l’homme de 77 ans, aujourd’hui à la retraite, est accusé d’avoir aidé des patients à se procurer un anesthésiant, interdit en France, pour mettre fin à leur vie.
Alors que la proposition de loi sur l’aide à mourir est actuellement étudiée par le Sénat, un procès s’ouvre pour juger 13 personnes accusées d’avoir aidé des patients à mettre fin à leur vie. Ces dernières comparaitront pendant un mois pour “acquisition et détention illicites”, “importation”, “complicité d’importation”. Parmi elles se trouve le médecin vauclusien Bernard Senet, engagé activement pour le droit des personnes en fin de vie à choisir leur départ. L’association “Le Choix” avait, par ailleurs, ouvert une cagnotte en ligne pour soutenir les frais de justice. Le retraité de 77 ans est poursuivi pour “complicité d’acquisition illicite”.
Bernard Senet aurait accompagné une vingtaine de ses patients à mettre fin à leur vie, en les aidant à se procurer du pentobarbital, un anesthésiant interdit en France depuis 1996. Des faits qu’il ne nie pas : dans une interview accordée au Journal Toulousain, en mai dernier, l’ancien médecin généraliste avait confié qu’il avait aidé une première patiente en 1994. Il affirmait également que les patients se procuraient eux-mêmes le médicament à l’étranger, notamment au Mexique ou aux Etats-Unis.
Le militant pour l’aide à la fin de vie n’est pas inquiété par ces poursuites judiciaires, alors qu’il encourt une amende de 375 000 euros et une peine de 5 à 10 ans de prison. Au contraire, il espère que ce procès permettra « plus de visibilité à l’acceptation de l’euthanasie et l’aide médicamenteuse ». Sur les réseaux sociaux, Bernard Senet reçoit de nombreux messages de soutien.
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