Le projet de crématorium à Digne-les-Bains, auquel s’opposent certains riverains, est soumis à une nouvelle enquête publique du lundi 25 août au jeudi 25 septembre.
Seconde enquête publique pour le projet de création d’un crématorium à Digne-les-Bains. Pour rappel, une première avait été organisée du 25 février au 25 mars 2025. Mais la Ville doit de nouveau réaliser une enquête publique à la suite d’une erreur administrative. Celle-ci va débuter le lundi 25 août à 9h et durera jusqu’au jeudi 25 septembre 17h30.
Le dossier sera consultable en mairie, au service urbanisme et foncier, et sur le site internet de la Ville. Les habitants pourront adresser leurs observations et propositions par écrit ou directement à la commissaire enquêtrice, qui tiendra plusieurs permanences en mairie : le lundi 25 août de 9h à 12h, le mercredi 3 septembre de 13h à 17h, le samedi 13 septembre de 9h à 12h et le jeudi 25 septembre de 13h à 17h30.
Si la Ville de Digne-les-Bains a décidé de lancer ce projet de crématorium, c’est face à « l’évolution des pratiques dans le domaine funéraire qui va conduire à un renforcement du recours à la crémation dans les années à venir ». « Cette construction viendrait enrichir l’offre actuelle en crématorium à l’échelle du département des Alpes-de-Haute-Provence qui compte aujourd’hui un seul établissement, situé à Manosque. En effet, avec plus de 1000 crémations en 2022, le crématorium de Manosque est proche de la saturation », souligne la Municipalité qui a validé le projet lors du conseil municipal du 16 février 2023.
Celui-ci prévoit la construction d’un crématorium doté d’une salle de cérémonie pouvant accueillir 100 personnes, de salons, d’une salle de convivialité, d’un jardin du souvenir et d’un parking destiné aux usagers et au personnel de 50 places. C’est la société OGF, premier gestionnaire de crématoriums en France, qui a été choisie pour la réalisation et l’exploitation du futur complexe funéraire.
Mais ce projet ne fait pas l’unanimité. En effet, plusieurs riverains s’opposent à son installation en lieu et place du stade Roger Gage, situé dans le quartier de Saint-Véran et aujourd’hui inutilisé. Plusieurs pétitions ont notamment été lancées. « Si la nécessité d’un crématorium dans le département est évidente, le choix de cet emplacement soulève de nombreuses problématiques qui affectent directement notre qualité de vie et notre sécurité », écrivent les opposants qui mettent en avant la « proximité avec les habitations », des « problèmes d’odeurs”, la « saturation de la circulation » et un « impact sur la valeur des biens immobiliers ». Ils demandent ainsi à ce que « le projet soit déplacé vers un emplacement plus adapté, éloigné des zones résidentielles ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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