L’accord de coopération entre Toulouse métropole et le conseil départemental de la Haute-Garonne est officiel. Reprenant les accords du partenariat signé le 29 juin dernier, ce dernier acte la coopération des deux institutions pour une action territoriale et sociale plus efficace.
Mardi 2 avril, Jean-Luc Moudenc et Georges Méric, respectivement président de Toulouse métropole et du conseil départemental de Haute-Garonne, ont présenté l’accord de coopération qui met fin au feuilleton de la fusion des deux collectivités. Cette demande, qui émanait de l’Élysée, est jugée aujourd’hui « inapplicable » par les deux politiques. Ils ont donc opté pour un partenariat visant à « avancer ensemble vers une action territoriale et sociale plus efficiente », lit-on sur le document actant cette démarche.
Cet accord, dont les engagements ont été conjointement arrêté le 29 juin 2018, a donné lieu à 11 commissions de travail entre les services et les élus des deux collectivités depuis l’été 2018.
Une initiative qui rend le partenariat « inédit » aux yeux du président de la métropole, précisant « qu’à sa connaissance, aucun accord d’une telle envergure n’a été conclu dans les autres métropoles françaises ».
Le protocole est conclu pour une période de huit années. Une échéance qui a amené les deux présidents à fixer quatre axes prioritaires. Ils engageront dans un premier temps un travail commun sur les aménagements routiers.
Quinze projets de voiries prioritaires ont été identifiés. Parmi eux figurent celui du pont sur la Garonne au nord de Toulouse, de la déviation de Seilh, la voie du canal Saint-Martory, le prolongement de la rocade Arc-en-ciel ou encore le boulevard urbain nord. En matière de coopération financière, la métropole apportera 346 millions d’euros dans la corbeille de mariage, contre 185 millions pour le département.
Jean-Luc Moudenc nuance cependant, « les transports ne peuvent pas être l’unique réponse ». « Il est important de partager l’emploi et de l’amener sur les territoires péri-urbains » ajoute Georges Méric. Garantir un équilibre des territoires à ce niveau représente donc l’un des points d’orgue de l’accord. Il faudrait pour ce faire établir une « offre globale et attractive à destination des entreprises dans un processus d’accueil, de création, de développement dans tous les secteurs d’activité » scelle le protocole.
Concrètement les présidents des deux collectivités ont convenu de créer rapidement « un espace d’informations partagées et de collaboration » afin d’établir une politique plus coordonnée en la matière. Dans ce volet d’attractivité des territoires, les partenaires vont réunir leurs actions en faveur du développement des usages et des services numériques. La coopération initiée en 2015 pour renforcer le tourisme métropolitain et départemental est, elle aussi, à l’ordre du jour.
Le troisième axe du protocole repose sur la garantie d’une « meilleure qualité de vie pour tous ». Une démarche qui passe notamment par la multiplication d’actions pour, entre autres, protéger et promouvoir les espaces naturels ou encore soutenir l’agriculture urbaine et périurbaine.
En parallèle, les partenaires souhaitent « favoriser la mixité sociale dans les collèges, renforcer la collaboration entre les services sociaux ou encore faciliter l’accès à la culture pour tous ».
Le conseil départemental s’engage notamment à construire six nouveaux collèges dans la métropole et agrandir celui des Ponts-Jumeaux, via un investissement total de 116 millions d’euros, dans un délai de six à huit ans. La reconversion de l’hôpital de Grave en site à vocation culturelle est également au programme.
Salomé Dubart
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