Développement du ferroviaire, dynamisation des mobilités douces et nouveaux usages de la voiture. Voici les propositions de la liste “Occitanie naturellement”, conduite par Antoine Maurice aux prochaines élections régionales.
« La politique de transport actuellement proposée par la Région Occitanie n’est pas à la hauteur des besoins des habitants ni des impératifs climatiques. » C’est ainsi que l’écologiste Antoine Maurice, tête de liste “Occitanie naturellement” aux prochaines élections régionales, évoque les offres de déplacements mises en place par la majorité actuelle de Carole Delga. Pour illustrer ses propos, il énumère les « incohérences » des différents projets en cours.
En commençant par le ferroviaire. « La nouvelle ligne Montpellier-Perpignan est exclusivement dédiée au transport des passagers à grande vitesse. Or, le trafic des camions sur l’A9 génère un problème important de pollution », explique Antoine Maurice. A cela s’ajoute l’abandon du Train des maraîchers entre Perpignan et Rungis, ainsi que l’exploitation de certaines lignes de TER au profit des cars. « Tout cela accroît le trafic routier et donc la pollution de l’air », constate le candidat.
De même, les subventions accordées aux aéroports secondaires de la région pour leur maintien, « à hauteur de 15 millions d’euros », et la création de l’autoroute entre Toulouse et Castres, sont pour lui des exemples typiques de projets allant à l’encontre de toutes considérations écologiques. « Le tout voiture est encore trop privilégié », résume-t-il, en observant, parallèlement, le manque d’alternatives dans le milieu rural.
La liste “Occitanie naturellement” souhaite ainsi repositionner la politique de transport de la Région. « Notre objectif étant de pouvoir proposer à chaque habitant, une solution de déplacement adaptée, qu’il vive en ville ou à la campagne », précise Antoine Maurice. Pour cela, les écologistes souhaitent créer des “cœurs de mobilité”. Il s’agit de pôles intermodaux qui pourraient être situés dans les villes moyennes, voire les petites villes. Élaborés en concertation avec les différentes intercommunalités, ils permettraient la création de correspondances entre les différents modes de transport existants comme le vélo, le train, les cars, le covoiturage ou encore l’autopartage. Près des gares ou dans les centres-bourgs, « ils offriraient une palette de solutions alternatives à l’automobile, pour tous », souligne les Verts.
D’ailleurs, concernant les voitures, Antoine Maurice estime qu’il faut en changer les usages. Il propose ainsi, de développer largement l’autopartage. Une manière de compléter l’offre de transports publics. Pour y parvenir, il souhaite multiplier les aires dédiées dans les petites villes qui en sont dépourvues, notamment par le biais des Cœurs de mobilité. Un parc public de véhicules pourra y être mis à disposition des utilisateurs. Ce dispositif sera complété par la promotion du covoiturage, des transports à la demande et de l’auto-stop, notamment dans des territoires trop peu denses pour y proposer des offres régulières de transports publics.
Dans un même temps, le candidat écologiste ambitionne de réhabiliter la marche et surtout le vélo, hors métropole. « Nous allons entièrement revoir le Schéma régional des véloroutes et des voies vertes, sur le modèle des Pays-Bas, car les milieux ruraux manquent cruellement d’infrastructures sécurisées pour entrevoir les deux roues comme une alternative réelle de déplacement », note Antoine Maurice.
Quant au ferroviaire, la tête de liste “Occitanie naturellement” en fait sa priorité. En commençant par annoncer la création d’une régie régionale qui permettrait de rationaliser et d’harmoniser l’organisation du trafic sur l’intégralité du territoire. A ce titre, Antoine Maurice entend imposer la mixité fret-passagers sur toutes les nouvelles lignes de train, à l’image de celle reliant Montpellier à Perpignan, dont il promet la mise en service d’ici 2030.
Parallèlement, il assure qu’il s’emploiera au maintien des lignes de TER, comme Auch-Toulouse ou celle reliant Tarbes au Pays-Basque, voire à la réouverture de certains réseaux abandonnés, à l’image de la ligne Tarbes-Bagnères de Bigorre. Un maillage ferré intensifié des villes moyennes donc, mais aussi autour des métropoles par la création d’un réseau type RER. A Toulouse, le déploiement s’appuierait sur le travail déjà avancé du collectif Rallumons l’étoile. A Montpellier, il s’agira de développer le tram-train. Un projet de RER le long du littoral, entre Nîmes et Béziers est également à l’étude.
« Des solutions pour tous et pour chaque type de déplacement, qu’il soit professionnel, quotidien ou de loisir », résume Antoine Maurice. Une offre de transport que le candidat écologiste veut accessible avec un seul et unique billet. Ce ticket polyvalent, valable dans tous les moyens de transport gérés par la Région, serait également soumis à une tarification sociale, conditionnée par les revenus des usagers.
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