Après les annonces d’Emmanuel Macron, comment les élus locaux réagissent-ils au renforcement des mesures sanitaires à Toulouse et en Haute-Garonne ?
Suite aux annonces du président de la République Emmanuel Macron, la Haute-Garonne va faire l’objet, comme l’ensemble des départements français, de “mesures renforcées de freinage” pour endiguer la troisième vague de l’épidémie de Covid-19.
Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir les élus locaux. Dès hier soir, avant l’allocution d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse estimait qu’il fallait arrêtait de “jouer avec les nerfs de Français” et que “seule l’accélération de la vaccination [était] la solution, par la fourniture plus intense et plus rapide des doses”. Déclarant ne pas douter que les mesures annoncées seraient “dictées par la nécessité sanitaire, l’édile ajoutait que “des fermetures supplémentaires, notamment des établissements scolaires, seraient un coup de plus, extrêmement préjudiciable, porté à l’économie française et aux Français”.
Alors que ce dernier vœu de Jean-Luc Moudenc n’a pas été entendu par le président de la République, Jean-Luc Moudenc, se garde, ce jeudi 1er avril, de tout commentaire sur les mesures annoncées, qu’il juge toutefois “très contraignantes”. Et se contente d’appeler à nouveau à l’accélération de la politique vaccinale.
Avril sera un mois difficile pour tous les Français.
Pour que ces nouvelles mesures très contraignantes, et les sacrifices qu’elles représentent soient utiles, la politique vaccinale doit s’accélérer.
Ce n’est que par celle-ci que nous sortirons de cette crise.
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 31, 2021
Du côté de l’opposition municipale à Toulouse, Antoine Maurice, lui, évoque sans détour un constat d’échec et regrette des “fermetures qui vont toucher les plus modestes”. Pour celui qui est également candidat aux élections régionales en Occitanie, “le cap devrait être une politique équilibrée pour assurer la meilleure santé des citoyen-ne-s”.
Un constat d’échec mais un président qui se dit fier d’avoir « tout fait pour prendre ces décisions le plus tard possible ». Des fermetures qui vont toucher les plus modestes. Le cap devrait être 1 politique équilibrée pour assurer la meilleure santé des citoyen-ne-s.#Macron20h
— Antoine Maurice (@AntoineMAURICE) March 31, 2021
Quant au président du Département de la Haute-Garonne, Georges Méric, il assure ce matin prendre acte de ces mesures “nécessaires pour freiner en urgence l’épidémie”, soulignant que les établissements scolaires, dont le Département a la compétence, “sont des lieux de contamination avérés”. Ce dernier regrette néanmoins “une prise de décision tardive, après des mois de tergiversations qui ont rendu l’épidémie hors de contrôle”.
Comme Jean-Luc Moudenc, le président du Conseil départemental appelle à “l’impératif de l’accélération de la vaccination, seule porte de sortie de cette épidémie”. L’élu rappelle, par ailleurs, qu’aucune suite n’ait été donnée à sa proposition faite au préfet de Région. “Nous pouvons dans les prochaines semaines mettre en place quatre vaccinodromes supplémentaires dans le département. Il ne manque aujourd’hui que les doses et nous renouvelons notre demande auprès des pouvoirs publics en ce sens, afin d’ouvrir ces centres dans les meilleurs délais”, assure-t-il.
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