Les colistiers de la liste Archipel Citoyen ont présenté leurs propositions pour redessiner la démocratie locale. Création d’une université du débat public et d’assemblées citoyennes décisionnaires, augmentation de la fréquence des conseils municipaux… L’équipe menée par Antoine Maurice souhaite porter les valeurs du municipalisme.
« Avec une consultation tous les six ans (lors du scrutin des élections municipales, ndlr), nous estimons que les Toulousains ne bénéficient pas d’une démocratie locale suffisante », lance Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel Citoyen. C’est pourquoi, le collectif érige en étendard ses valeurs de municipalisme, projet politique visant à la réappropriation collective des institutions locales par les habitants.
« Nous sommes légitimes à porter ces principes, car nous avons démontré, lors de l’élaboration de notre liste et de notre programme, que nous incarnons parfaitement cette notion dans nos méthodes de travail », précise Caroline Honvault, numéro 2 sur la liste. Une réponse, selon eux, à la défiance des citoyens envers la politique.
Ainsi, Archipel Citoyen propose de mettre en place le principe du cercle vertueux de la démocratie vivante. Une mécanique qui resterait permanente durant tout le mandat. Il s’agit de former, informer, proposer, coconstruire, décider et contrôler. « Faire en sorte que les habitants se sentent légitimes à intervenir dans la vie de leur cité en leur donnant accès aux informations et en leur apportant des connaissances sur le fonctionnement des institutions. Ceci pour permettre l’émergence de projets citoyens, issus d’échanges réguliers avec la population. Une manière de réinclure les habitants dans les décisions publiques. De la même manière, les citoyens auront un pouvoir de contrôle de la gestion municipale », détaille Maxime Le Texier, porte-parole d’Archipel Citoyen.
Pour cela, la liste propose la création d’une université citoyenne du débat public où les Toulousains, les élus et les agents municipaux pourront se former au fonctionnement institutionnel et aux méthodes de participation citoyenne. Ce dispositif sera organisé dans de nouveaux lieux que souhaite ouvrir le collectif : les maisons communes.
« Il s’agit en réalité de transformer les usages des maisons de quartier et de la citoyenneté existantes. C’est là que la co-construction de la politique publique aura lieu », explique Jonas George, 17e sur la liste.
Seront également instituées des Assemblées citoyennes décisionnaires. Elles seront mises en place pour aborder des sujets structurants de la politique publique et donc restreintes à leur champ d’action et dans le temps. Il y sera question d’élaborer des propositions, des projets pour répondre à des problématiques de la ville, en concertation avec les habitants (dont une partie sera tirée au sort), des élus et des agents territoriaux qui garantiront la faisabilité des propositions. Une fois validées, Archipel Citoyen s’engage à les traiter en Conseil municipal, dont la fréquence passerait à un par mois. « La première Assemblée sera sur le thème de la pollution de l’air à travers la Zone à faible émission (ZFE) », confie Antoine Maurice, qui avertit : « Les projets qui ne correspondront pas à nos valeurs ne seront bien sûr pas retenus. »
Autant de promesses électorales qui pourront être garanties par la création d’un observatoire composé d’habitants volontaires et d’autres tirés au sort. « Cette instance rendra un rapport annuel concernant la tenue ou pas des engagements de campagne », commente Caroline Honvault.
Commentaires