C’est au tour de Pierre Cohen de mettre le maire sortant sur le grill et de s’attaquer à son bilan. Dans son collimateur, les promesses non tenues et l’affaiblissement du service public.
Parce que « c’est l’avenir de Toulouse qui se joue dans ces élections municipales », Pierre Cohen a abordé quelques « sujets qui fâchent ». Sa rivalité avec l’actuel maire de la Ville rose corsant ses propos : « Jean-Luc Moudenc est un menteur. Avec lui, les Toulousains sont en danger. » La tête de la liste Pour la cohésion passe en revue les promesses non tenues de 2014 à 2020. Il évoque l’augmentation des impôts de 15 %, la fin de la gratuité des transports pour les seniors, le projet de troisième ligne de métro « qui n’a pas avancé et ne verra pas le jour avant 2028 ».
Viennent ensuite sur la table quelques rancœurs. Comme les programmes déjà lancés qu’a repris Jean-Luc Moudenc à son arrivée au Capitole, il y a six ans : « Qu’il se les soit appropriés est de bonne guerre, mais qu’il les ait dénaturés est inacceptable », enrage Isabelle Hardy, colistière et ancienne adjointe au commerce de Pierre Cohen, qui regrette « le manque de vision du maire sortant ». Elle cite notamment l’installation de la compagnie La machine, « qui a suscité un énorme engouement, mais dont il n’est rien fait pour créer du lien dans les quartiers ou dynamiser les autres talents ». Ou le Quai des savoirs, « une jolie boîte, dont il y avait la possibilité de faire le totem européen de la culture scientifique ».
L’ancien maire socialiste conclut par ce qui semble animer son combat contre son successeur : « Jean-Luc Moudenc est le meilleur élève de Macron. Il décline, dans nos territoires, son idéologie libérale, notamment par la diminution de la dépense publique. » Pierre Cohen parle ainsi « d’une ville livrée aux promoteurs », et de « la vente à la découpe du patrimoine municipal ». Il dénonce la privatisation de l’eau, de l’énergie et des parkings, la baisse des subventions aux associations et l’affaiblissement des services publics, « en faisant systématiquement payer plus pour offrir moins ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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