ENGAGÉ – Jean-Michel Fabre, actuel conseiller général sur le canton de Toulouse 4 depuis 2004, reconduit sa candidature en binôme avec Christine Courade, pour les prochaines élections départementales du mois de mars. Cela tombe plutôt bien car pour certains il serait un candidat idéal pour succéder à Pierre Izard.
Par Gilles Vidotto
Ce mardi 3 février, il était prévu une rencontre avec Jean-Michel Fabre à l’arrêt de tramway Ancely. Afin de discuter autour d’un café de son parcours politique. Seulement, la neige a tout chamboulé. C’est donc par conversation téléphonique qu’il fait le point avec nous sur sa vie politique. L’échange commence, et il se livre avec conviction et liberté. Pour ce Lozérien de naissance, le socialisme est une histoire de famille : « Mon père était un militant socialiste aussi » confie-t-il avec pudeur. Pourtant la révélation se fait pendant sa scolarité dans le supérieur: « J’ai commencé à être engagé en politique quand j’étais étudiant à l’Ecole vétérinaire de Toulouse ». Il est d’ailleurs, à cette époque-là, un syndicaliste en herbe : « J’étais déjà intimement lié aux syndicats. J’ai participé à l’organisation d’un syndicat étudiant à Toulouse» raconte-t-il avec assurance. Mais Jean-Michel Fabre est d’abord vétérinaire, et scientifique. C’est pourquoi, une fois diplômé, il part travailler au Tchad entre 1987 et 1989, où il est « responsable du service d’épidémiologie ». Il se rappelle d’ailleurs de cette période de sa vie avec nostalgie : « C’était une expérience vibrante sur le plan humain. Mais ensuite je suis revenu à Toulouse pour travailler en tant qu’enseignant chercheur ». Motivé par son séjour en Afrique, il décide de poursuivre son engagement en politique. En effet, à l’époque il se définissait comme « un militant de base. Je participais à la vie du parti, en allant aux réunions etc… mais ça n’allait pas plus loin. » En résumé, un simple adhérent socialiste parmi d’autres. Le 21 avril 2002, la défaite de Lionel Jospin aux élections présidentielles, et la présence du FN au second tour ont « constitué un choc. On s’est dit qu’il fallait s’engager plus loin en politique et qu’on ne pouvait pas rester sur ça ». C’est pourquoi, il se présente aux élections cantonales en 2004 et se rappelle même avec fierté : « Toulouse 4 était un canton historiquement de droite, où Dominique Baudis et Jean-Claude Paix se sont succédés. Mais j’ai réussi à être élu, et j’ai mis au cœur de ma politique la cause du logement et de l’environnement ».
Dévoué pour le département
En 2011, il réussit à renouveler son mandat de conseiller général. Car s’il y a bien une qualité que Jean-Michel Fabre reconnaît avoir, c’est son obstination : « Je suis tenace » dit-il en toute humilité. Lorsqu’il a une idée en tête, il la mène au bout et la concrétise. C’est sa philosophie. Pour lui la politique n’est pas seulement des paroles en l’air, les actes doivent suivre. Il cite d’ailleurs, pour souligner ses valeurs politiques, Jules Guesde s’adressant à Jean Jaurès : « Jaurès, je vous aime car chez vous l’acte suit toujours la pensée ». Et il poursuit : « C’est une phrase que j’aime beaucoup partager car pour moi elle résume ce que je cherche à faire ». Ce « départementaliste convaincu », comme il se définit, se fait remarquer, et s’impose sur la scène politique toulousaine. Cela l’a conduit à être l’adjoint au maire de Pierre Cohen, chargé de la démocratie locale et de la citoyenneté. Il n’en retient que du positif, et muscle d’ailleurs encore un peu plus la politique qu’il a à cœur d’appliquer : « La mise en place d’une démocratie de proximité qui puisse respecter tout le monde ». À présent, son actualité se résume à sa campagne pour les prochaines départementales qu’il mène en duo avec Christine Courade. Il s’y engage avec énergie et précise : « Cela fait déjà plusieurs mois que je suis en campagne ». Pour autant, lorsqu’on lui demande sa position au sujet de la succession de Pierre Izard au poste de président du conseil général, il répond : « Chaque chose en son temps, nous devons d’abord gagner les élections départementales, et ensuite nous verrons ».
3 années :
1988 : mission de 2 ans au Tchad
2002 : défaite de Lionel Jospin.
2004 : première élection au conseil général.
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