RAISONNEE. Élue en charge de la culture et de la jeunesse à la mairie de Revel, Marielle Garonzi est, depuis le 13 décembre dernier, conseillère régionale de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. Portrait d’une femme de terrain.
« J’adore ma ville », c’est une des toutes premières choses que Marielle Garonzi met en avant. Si elle a effectué ses études supérieures de Lettres modernes à Toulouse, c’est à Revel qu’elle est née et qu’elle s’est installée dès que possible. Depuis 20 ans, elle travaille à la mairie de sa commune. « J’ai toujours porté de l’intérêt au fait de représenter les gens, j’étais déjà déléguée de classe à l’époque! » se souvient-elle avec un sourire. C’est en 1994, alors qu’elle n’est maman que depuis quelques mois, que le maire de Revel Alain Chatillon (UDI) lui propose une place sur sa liste. « Il a bâti une ville très prospère, a géré sa ville comme son entreprise d’une manière très raisonnée. Travailler avec lui était une grande opportunité » explique Marielle Garonzi. Puis, en 2001, elle est nommée adjointe en charge de la culture et de la jeunesse. Une opportunité parfaite pour cette professeure de français, toujours en poste aujourd’hui au collège de Castres pour des classes de 6e et 3e. Même si elle se trouve, à l’époque, un peu jeune pour de telles responsabilités, elle se lance avec entrain dans cette nouvelle expérience. « C’était un défi, puisqu’il n’y avait aucun service jeunesse à Revel. Je suis très heureuse d’avoir pu mener ce projet à bien, c’est mon bébé, clairement! » souligne-t-elle. Pour cette ancienne animatrice et directrice de centres de loisirs, transmettre aux jeunes est primordial. Des connaissances, mais aussi des valeurs : « l’honnêteté, l’altruisme, l’engagement et surtout le respect. Ma véritable récompense, ce sont les remerciements de mes élèves à la fin d’une année. »
« Apporter modestement mon expérience »
Marielle Garonzi le dit elle-même, elle est une nouvelle en politique. C’est sur son expérience de terrain qu’elle mise pour être efficace dans son travail. Élue au Conseil Régional de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées depuis le 13 décembre dernier (dans le groupe d’opposition LR/UDI/Modem), elle compte bien représenter le rural, son territoire. « Je n’ai pas de prétention politique extrême, on est là pour le bien de nos concitoyens. Il faut trouver un équilibre entre ruralité et métropoles. Les deux ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre », insiste-t-elle. Sa vision des choses, elle l’assume et la défend. Elle-même issue du monde agricole, elle est consciente des réelles problématiques auxquelles il est confronté, et, en tant qu’élue d’intercommunalité, des préoccupations des maires des petites communes. « Notre territoire élargi a de nombreux atouts à valoriser et à mettre en osmose. Il ne faut pas rater ce tournant, mais rendre le rural attractif afin de générer du tourisme… » avance-t-elle. Derrière son calme apparent, on sent cette envie toujours présente de faire avancer les choses, à son niveau. Et c’est tout l’intérêt pour elle que d’œuvrer désormais pour la région : « Découvrir une nouvelle dimension, apporter modestement mon expérience pour porter des projets à une autre échelle et permettre à notre région de s’ouvrir. » Bien que son rôle au sein de la région fusionnée ne soit pas encore défini, Marielle Garonzi a déjà des vœux en tête en ce début d’année : la commission jeunesse, celle de la culture et du patrimoine, mais aussi les relations internationales. À l’aube de ses 50 ans, elle a une vision de projets sur le long terme, qu’elle privilégie aux satisfactions immédiates.
Myriam Balavoine
3 années phares :
1990 : débuts en tant qu’enseignante
1994 : naissance de sa fille
1995 : 1ère élection à la Mairie de Revel
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