Diversité. Psychiatre de formation, Laurent Lesgourgues est sur tous les fronts : maire de quartier, délégué à la lutte contre les discriminations et à la promotion de la laïcité… Il fait du respect de toutes les sensibilités et de la recherche de l’identité commune son cheval de bataille.
Par Myriam Balavoine
Issu d’une famille de commerçants ariégeois, il quitte Foix pour Toulouse à sa majorité, où il fait ses études de médecine. L’ancien chef de clinique des Hôpitaux de Toulouse construit petit à petit sa carrière, et s’installe en 2000 en tant que médecin libéral, avec pour spécialité la psychiatrie.
Laurent Lesgourgues, qui « se retrouve dans la ligne politique de Jean-Luc Moudenc », décide de s’engager à ses côtés et adhère à l’UMP dès 2002. Passionné de réflexion et de débat, il devient coordinateur du projet UMP31 pour les municipales toulousaines de 2014. Altruiste, il considère cette évolution comme « un renouveau, passant de l’aide individuelle à l’aide collective et sociétale, de l’écoute à l’action », toujours en convergence avec son métier de psychiatre.
Sa conception de la politique est empreinte d’humanisme : « on peut être de droite et respecter les règles républicaines ainsi que toutes les sensibilités » souligne-t-il. Conscient de la nécessité du travail de proximité, le maire de quartier agit sur le terrain afin de mettre en place une action de fond pour le quotidien des toulousains. « Ce quartier est en souffrance, face à un malaise social grandissant propre aux grandes villes. C’est un défi passionnant de permettre aux habitants de croire de nouveau en l’action politique. » précise l’élu.
Attaché à l’idée d’une identité commune, l’homme politique œuvre pour retrouver une cohérence sociétale dans laquelle chacun pourrait se reconnaitre. Il tente surtout de « n’oublier et ne nier personne, aller vers les personnes qui ont un réflexe communautaire et recréer le lien entre les citoyens ». Volontaire, il est en charge de délégations aux thématiques fortes, ce qui lui permet de « redéfinir les bases d’une société centrée sur la fraternité ».
« N’oublier et ne nier personne »
Dès le début de sa mission, Laurent Lesgourgues est délégué à la promotion de la laïcité, un « axe essentiel pour redéfinir le partage collectif et la fraternité ». En parallèle, il siège à Toulouse Fraternité, nouvel version du Conseil de la laïcité. L’institution a pour but de faire reculer les discriminations liées aux cultes religieux et de réaffirmer les valeurs républicaines. « Depuis le 1er septembre 2015, sont mis en place des menus sans viandes dans les établissements scolaires, et cela sans aucune connotation religieuse. Cela permettra d’éviter la stigmatisation de certains élèves, qu’ils aient un régime alimentaire particulier lié à un culte ou non » formule Laurent Lesgourgues.
Ouvert et tolérant, l’élu tient à faire en sorte que toutes les minorités aient un interlocuteur neutre pouvant répondre à leurs problématiques. « J’ai à traiter des moments forts, comme la semaine de la laïcité, mais l’essentiel est d’élaborer une nouvelle perspective, un projet de fond. Il s’agit d’établir une nouvelle construction de la société, avec moins de clivages et de haine… » évoque-t-il.
Pour l’homme curieux de tout, les diverses formes de spiritualité sont un enjeu primordial, dans une ville très engagée dans l’échange interreligieux. Une ville également meurtrie depuis les événements de 2012, puis ceux de 2015, qui font écho à une peur liée à la barbarie, l’antisémitisme et l’islamophobie. « Il faut aider Toulouse à se reconstruire et dépasser ses peurs, rassurer les minorités concernées afin qu’elles puissent s’exprimer. Pour 1% d’intégrisme, il y a 99% de personnes qui souffrent. L’important est de ne pas laisser place à l’intolérance et l’obscurantisme. » résume Laurent Lesgourgues.
3 années phares :
1984 : début de ses études de médecine à Toulouse
2002 : engagement en politique auprès de l’UMP
2014 : élections municipales, soutien à Jean-Luc Moudenc
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