Au lendemain du deuxième tour, la République en marche (LREM) tire un bilan mitigé des élections municipales en Haute-Garonne. Perdant dans la majorité des villes, le parti présidentiel sauve les meubles à Toulouse avec la victoire de son allié, Jean-Luc Moudenc.
Toujours en lice dans cinq communes de Haute-Garonne de plus de 9 000 habitants pour le deuxième tour des municipales, La République en marche (LREM) a vécu une soirée électorale assez terne avec une seule victoire, celle de Jean-Luc Moudenc à Toulouse. En effet, à Castanet-Tolosan, Ramonville-Saint-Agne, Tournefeuille et Colomiers, les candidats du mouvement présidentiel devront se contenter de siéger sur les bancs de l’opposition.
«Cette victoire nette à Toulouse, c’est un petit coin de ciel bleu dans une atmosphère plutôt nuageuse », concède Pierre Castéras, le référent départemental du parti, qui s’interdit de « fanfaronner ».
Relativement discrets pendant la campagne, les militants LREM ont surtout œuvré dans l’ombre, sur le terrain : distribution de tracts, tournée des boîtes aux lettres, porte à porte et démarchage par téléphone…
« L’enjeu n’était pas de politiser à outrance et de survendre l’action du gouvernement, mais de parler des projets et des problèmes locaux et quotidiens. Nous nous sommes donc mis à disposition de notre tête de liste. Car une campagne, c’est avant tout le travail d’un candidat. Et à l’heure des résultats, il faut rendre à César ce qui appartient à César », rappelle Pierre Castéras qui refuse de tirer la couverture à son parti et préfère défendre une équipe.
« C’est le pragmatisme, la présence sur le terrain et la logique rassembleuse de Jean-Luc Moudenc qui ont fait la différence. Les Toulousains se sont reconnus dans cette large coalition », analyse-t-il.
Satisfait de se maintenir dans la majorité au Capitole (10 élus), Pierre Castéras considère également la situation à plus long terme. « Avec cette élection nous affermissons notre ancrage local avec toujours la même ambition de nous positionner comme l’élément central de l’offre progressiste. » Au côté de Jean-Luc Moudenc, la République en marche souhaite défendre un projet que Pierre Castéras résume avec la formule : « Ordre et progrès ». Car, pour lui, de nombreux défis attendent la future équipe municipale.
« Il va falloir y aller à fond et s’attaquer à différents types de désordre. Et pas uniquement sécuritaire, mais aussi environnementaux, logistiques ou en matière de transport. Il va falloir se battre de façon réaliste et avec méthode. Pas en faisant croire que tout va se résoudre avec un Grand soir. Jean-Luc Moudenc était le choix de la raison », insiste Pierre Castéras.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires