Alors que les candidats à la candidature socialiste en vue des municipales 2020 sortent du bois les uns après les autres, d’autres, à l’image de Nadia Pellefigue, préfèrent patienter avant d’annoncer leur décision. Une démarche assumée.
©R. BenoitRomain Cujives, élu d’opposition à la mairie de Toulouse, multiplie les posts sur les réseaux sociaux pour lancer sa campagne, lui qui a ouvert le bal des prétendants au Capitole. Pour ne pas accumuler trop de retard, d’autres ont estimé nécessaire de se dévoiler. Claude Raynal, ancien maire de Tournefeuille et sénateur de Haute-Garonne, a annoncé sa candidature il y a tout juste un mois. Quant à l’ancien président du Sénat, Jean-Pierre Bel, il devrait se prononcer dans les jours qui viennent. Une stratégie que Nadia Pellefigue, dont le nom circule pour entrer dans la danse, ne partage pas : « La question n’est pas tant de savoir qui sera la tête de liste mais plutôt quelles solutions le Parti socialiste peut apporter aux Toulousains. Il faut construire et proposer un programme avant de chercher celui ou celle qui l’incarnera. »
Outre le fait que son mandat actuel, vice-présidente du Conseil régional, ne lui permet pas d’évoquer une possible velléité à briguer la mairie de Toulouse, elle ne l’aurait de toute façon pas annoncé si tôt : « Je ne me positionnerai pas aujourd’hui. Attendons de connaître le calendrier de la fédération », lance-t-elle tout en confessant : « Oui, les Toulousains et le devenir de la ville m’intéressent, comme la question des élections municipales. Et oui, je veux y participer mais je ne souhaite pas que ma candidature en soit une condition. » Elle laisse ainsi planer le doute… tout en précisant que sa réflexion avance : « Je veux m’engager dans une coalition la plus large possible, avec toutes les gauches mais je veux d’abord aller au contact des Toulousains pour glaner leurs besoins et leurs aspirations. »
Sa décision n’est donc pas prise officiellement, mais son actualité laisse à penser que Nadia Pellefigue y songe sérieusement. Comme la parution de son livre ‘’26 lettres d’une Toulousaine d’aujourd’hui’’, aux éditions Glénat. Sous forme d’abécédaire, elle y expose sa vision de la ville et ce en quoi elle voudrait la transformer : « C’est une manière de me présenter aux habitants, moi et mes réflexions. » Car elle est bien consciente d’être identifiée par les acteurs professionnels qui la côtoient au travers de son mandat régional, mais de l’être moins par le grand public.
Elle explique également regretter le soutien public de la fédération du PS et du président du Conseil départemental Georges Méric à Claude Raynal : « Je réprouve ce type d’attitudes qui créé des divisions et laissent à ceux qui ne se rangeraient pas derrière eux, la responsabilité d’un échec. » Or, Nadia Pellefigue, veut gagner, « avec l’union des gauches. Je ne pourrai rien faire seule, mais collectivement, nous pouvons transformer notre ville. » Rien ne servirait donc de partir le premier, l’important est d’être celui ou celle qui rassemblera le plus.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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Commentaires
Julien le 01/11/2024 à 13:23
Enfin un nouveau visage politique lucide et clairvoyante, pour une métropole qui mérite tellement mieux !!!
Philippe le 01/11/2024 à 20:15
Enfin une nouvelle tête, je suis curieux de lire ce livre !