Suite à une vive altercation lors d’un comité politique de La République en Marche entre Monique Iborra et le référent départemental Pierre Casteras, la députée haut-garonnaise aurait été exclue du groupe. Elle s’en défend.
« Une agression quasi physique », s’exclame un témoin de la scène survenue lors d’un comité politique de La République en Marche il y a quelques semaines. Monique Iborra, députée LREM de Haute-Garonne, s’en prend violemment à son référent départemental Pierre Casteras. Ses reproches : « Il a mené des démarches prospectives en vue des municipales sur ma circonscription, sans que j’en sois informée. Également, il a initié un redécoupage du département de manière à faire éclater ma circonscription. Je ne le tolérerai pas », fulmine-t-elle.
« Ce redécoupage a été effectué par Christophe Castaner, alors délégué général LREM, pour plus de proximité et concerne toutes les circonscriptions. Celle de Monique Iborra ne fait pas exception, ne lui en déplaise », répond Pierre Casteras. Ce dernier estime que la députée est en croisade contre lui et les autres parlementaires : « Elle ne travaille pas en équipe et croit pouvoir gérer comme elle l’entend sa circonscription, mais ce n’est pas le cas. »
« Elle veut constamment s’affranchir des règles de son propre parti et pense qu’elle n’a de comptes à rendre à personne », juge un député LREM. Un comportement également souligné par d’anciens camarades socialistes : « Elle a été exclue du PS parce que, justement, elle n’a pas soutenu la candidature de Carole Delga lors des élections régionales de 2015. »
« Suite à cet incident, elle ne participera pas au processus d’investiture pour les élections municipales »
Une attitude qui a poussé les députés haut-garonnais LREM à demander l’exclusion du comité politique de Monique Iborra : « Nous l’avons fait à l’unanimité et Christophe Castaner l’a acté », précise le référent LREM 31. La version de la parlementaire est différente : « C’est moi qui ai décidé de ne plus y mettre les pieds. J’ai d’ailleurs obtenu de Christophe Castaner une totale autonomie de fonctionnement sur ma circonscription, que Pierre Casteras traduit malhonnêtement par une exclusion. »
Toujours est-il que « suite à cet incident, elle ne participera pas au processus d’investiture pour les élections municipales », selon le référent haut-garonnais : « Statutairement, les têtes de liste des villes de plus de 9 000 habitants seront proposées localement à la commission nationale d’investiture qui devra les valider. Mais, Monique Iborra ne fera pas partie de cette instance et pourra seulement donner son avis qui restera consultatif. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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Commentaires
bessiere guy le 08/09/2024 à 10:39
les salades internes de LaREM démontrent encore une fois que ce parti, qui dénoncait lors de sa création les systèmes de fonctionement de tous les partis politiques en place,ce qui l' a conduit à son succes et à l' election du petit macron,sombre dans les mêmes travers que ceux qu'il critiquait.
Ces gens ne représentent plus le peuple qui les a élus.
Ce ne sont que des moutons,et il y en a trop,beaucoup trop!
Sophie le 08/09/2024 à 19:39
Macron avait dit "pas de crapules"....eh bien il y a un énorme morceau de crapule, franc-maçonnerie pour sa défense...Je sais de quoi je parle. et je dénoncerai ça en temps voulu.
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Aiata le 08/09/2024 à 12:15
Bonjour, je suis preneuse pour dénoncer avec vous.
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margareth le 08/09/2024 à 16:24
Je suis fortement intéressée par "je dénoncerai ça en temps voulu", pour ma part j'ai aussi des choses à dire