Une agriculture plus diversifiée, plus raisonnée et plus rémunératrice. Les prétendants à la députation sont tous d’accord sur les objectifs à tenir.
Dans la cinquième circonscription, le candidat UDI Jean-Marc Dumoulin sait à quel point il est important de varier les semences, pour éviter l’épuisement des sols et faire face aux aléas climatiques. En tant que Président de la communauté de commune du Val’Aïgo, il pourrait accueillir prochainement une plantation de 20 000 hectares de chia, une plante sud-américaine riche en nutriments. Proche d’eux, il invite les agriculteurs à chaque discussion de plan local d’urbanisme : ils peuvent ainsi y défendre leurs points de vue et leurs terres. Un dispositif est également en place pour les accompagner lorsqu’ils ont affaire aux promoteurs immobiliers : « Leur seule ressource, c’est leur capitale-terre. Ce sont les arbitres des territoires. »
Candidat dans la neuvième circonscription pour le parti animaliste, Bastien Bouet Announ milite pour que l’on réduise d’un quart notre consommation de produits carnés : « Les éleveurs, qui sont touchés par des crises sanitaires à répétition ou qui n’arrivent pas à vendre au juste prix, se tourneraient ainsi naturellement vers l’agriculture végétale. » Et pour financer cette reconversion, il suffirait de rediriger les subventions qui sont aujourd’hui versées pour l’élevage.
Henri Arévalo, candidat d’Europe Écologie Les Verts (EELV) dans la dixième circonscription de Haute-Garonne veut privilégier le bio et les circuits courts. Dans cette partie du Lauragais, où l’on produit un cinquième du blé dur français, il se démène pour qu’un industriel installe une usine de pâtes alimentaires. Il a une autre solution pour améliorer le niveau de vie des agriculteurs : « Rémunérons-les pour ce qu’ils font. Ils entretiennent les paysages, ils assurent la cohésion des territoires, ils ont une fonction sociale et environnementale… tout cela a un prix. » Une sorte d’allocation spécifique, dont le montant reste à fixer. Une reconnaissance aussi.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires