En troisième position sur la liste Envie d’Europe, qui regroupe le PS, le PRG, Place Publique et Nouvelle Donne, le député européen sortant Éric Andrieu était en visite à Toulouse et dans le département ce vendredi 3 mai pour réaffirmer le poids de la gauche dans une Europe dominée par les libéraux.
Les jardins du Girou à Gragnague, la fondation Marie-Louise à Pechbonnieu, l’entreprise Continental de Boussens ou encore une exploitation agricole à Latour. Le programme était chargé pour le déplacement en Haute-Garonne du député européen Éric Andrieu. « L’Europe peut paraître lointaine. Tous ces sites montrent qu’elle fait en réalité partie de notre quotidien », a lancé Sébastien Vincini, premier secrétaire du Parti socialiste dans le département, à l’occasion de la conférence de presse qui a réuni les deux ‘’Occitans’’ de la liste Envie d’Europe, Éric Andrieu et Fabrice de Commarmond, des représentants des mouvements Place Publique et Nouvelle Donne ainsi que Carole Delga. Absente lors du meeting de Raphaël Glucksman début avril à Toulouse, la présidente de la Région Occitanie a tenu à assurer « son soutien total à ce rassemblement proposant une autre voie que celles du libéralisme et du nationalisme ».
À travers le scrutin européen à venir, c’est aussi l’unité de la gauche qui est en question. En troisième position sur la liste, Éric Andrieu voit même dans cette alliance entre le PS, le PRG, Place Publique et Nouvelle Donne un moment historique. « Je regrette que Yannick Jadot et Benoît Hamon n’aient pas adhéré. Ils n’ont pas compris que les enjeux dépassent le cadre des partis », affirme celui qui a été élu au Parlement européen en 2012 pour la circonscription du Grand Sud-Ouest.
Sur un Vieux continent dominé par les conservateurs et les libéraux, la gauche sociale et démocrate compte faire entendre à nouveau sa voix. « Si le PS s’est longtemps trompé en se laissant aspirer par le modèle libéral, c’est la droite qui fait de l’Europe ce qu’elle est actuellement. Et en exacerbant la concurrence entre les pays, elle a échoué. À nous de lui redonner du sens pour que les citoyens n’y voient pas qu’un marché commun sans âme », poursuit Éric Andrieu. Pour cela, la liste Envie d’Europe propose notamment d’augmenter le budget de l’Union en mettant à contribution les multinationales, de placer la finance au service du climat, d’instaurer progressivement un Smic européen, de faciliter les initiatives citoyennes ou encore de réinscrire certaines règles dans les traités commerciaux. « L’autorégulation du marché ne fonctionne pas, il faut un juste échange et non pas le libre-échange », appuie le député. Enfin, pour donner envie d’Envie d’Europe, Éric Andrieu affirme qu’en ayant le courage de mener les combats, il est possible de changer les choses. Il se réjouit ainsi d’avoir été classé troisième parlementaire français le plus assidu.
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