Dix ans après sa première campagne électorale, Laurence Arribagé s’est imposée comme une figure de poids des Républicains dans la région. Membre du bureau politique de son parti, cette petite-fille de mineur gaulliste croit plus que jamais au clivage droite-gauche.
Première femme adjointe aux sports à la mairie de Toulouse, Laurence Arribagé a longtemps été vue comme une “femme de“. Mariée à l’ancien joueur du TFC Dominique Arribagé, elle est consciente que son nom l’a en partie aidée à se faire une place. Mais la passion pour la politique de l’Albigeoise date de son plus jeune âge : « Je regardais l’émission 7 sur 7 à l’âge de 10 ans ». Son engagement à droite remonte à cette époque. « J’avais un grand-père mineur gaulliste et des parents enseignants. Ce sont les valeurs de travail et de mérite qu’on m’a inculquées toute petite », souligne-t-elle. Diplômée de Sciences Po Toulouse et titulaire d’un DESS en administration et gestion de la communication, elle travaille d’abord au Ceser et au Conseil régional de Midi-Pyrénées.
En 2008, Laurence Arribagé rejoint la liste de Jean-Luc Moudenc lors des municipales perdues. Deux ans plus tard, elle obtient son premier mandat au Conseil régional. La même année, elle prend la tête de la fédération UMP de Haute-Garonne avec Jean-Luc Moudenc. Un tandem qui va également remporter les législatives de 2012. « Cette campagne nous a beaucoup rapprochés même si nous sommes très différents. » En 2014, elle succède au maire de Toulouse sur les bancs de l’Assemblée. « C’est un mandat qui m’a beaucoup plu. On prend vite goût à cet engagement et, comme dans le sport, cela procure beaucoup d’émotions. Même si elles sont plus fortes dans le sport », concède-t-elle en riant.
Battue lors des dernières législatives, elle a connu « deux mois difficiles avant de repartir ». Aujourd’hui présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne, elle est membre du bureau politique national aux côtés de Laurent Wauquiez. « Je n’ai soutenu aucun candidat pendant cette élection mais je suis légitimiste. Même si je suis plus centriste que lui, il nous fallait un chef. » Persuadée que le clivage droite-gauche existe toujours, elle croit au rassemblement de la droite et du centre et réfute l’idée d’appels du pied au FN. Preuve de sa volonté de réunir sa famille politique, elle vient de cosigner une tribune invoquant la création d’une grande fête du printemps de la droite, à l’image de la Fête de l’Huma.
Paul Périé
La rédaction
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