La gauche locale travaille à l’union
Toujours souhaitée mais rarement au rendez-vous, l’union est au cœur des préoccupations de la gauche locale. Avant d’éventuellement la décréter aux prochaines municipales, les différents partis se mettent au travail et tentent de la construire au quotidien.
François Briançon et Pierre Lacaze« Un embryon de ce qui pourrait se concrétiser plus tard comme un rassemblement », avance Pierre Lacaze, secrétaire départemental du Parti communiste. Quand il s’agit d’union en politique, la prudence est toujours de mise. Il n’en reste pas moins que, depuis cet été, cinq partis de gauche ont décidé de travailler ensemble. Une volonté confirmée lors d’une conférence de presse commune, le 2 octobre dernier, où toutes les forces en présence se sont retrouvées sur la nécessité de s’opposer à la casse des services publics provoquée par la politique de Jean-Luc-Moudenc, accusé de relayer au niveau municipal le libéralisme du président Emmanuel Macron en étant « le maire des Toulousains qui vont bien ».
Un thème qui s’impose comme le socle du rassemblement puisqu’il fera l’objet d’une journée d’action collective le 16 octobre. « La première étape de ce rapprochement passait nécessairement par une analyse du bilan de la municipalité pour voir si nous en avions la même appréciation », développe François Briançon, président du groupe socialiste au Capitole, tout en affirmant que ce cadre de réflexion collective sur le fond ne constitue pas une stratégie en vue des municipales : « Il ne s’agit pas de faire de la politique à l’ancienne en décidant dans un bureau de se réunir, mais de travailler ensemble, et voir ensuite ce qui en ressortira. »
« La première condition d’une alliance est de reconnaître nos différences » – François Briançon
Pour Pierre Lacaze, « ce n’est, en tout cas, pas le moment de parler d’une liste commune, même si tout le monde y pense forcément. » « Après le constat, la deuxième phase consistera à construire des contre-propositions », poursuit l’élu communiste. Ainsi, un séminaire collectif est d’ores et déjà prévu en novembre sur le thème des mobilités.
Plutôt que d’invoquer l’union, les forces de la gauche toulousaine ont donc décidé de la bâtir patiemment sur le terrain, repoussant à plus tard la fatidique question de celui ou celle qui l’incarnera. D’autant que, de l’avis de tous, échouer à se rassembler serait un magnifique cadeau fait au maire actuel. « Oui, il y a une nécessité, mais la première condition d’une alliance est de reconnaître nos différences. Ensuite, nous pourrons faire un bout de chemin ensemble », espère François Briançon.
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