Opposé à la fusion Département-Métropole, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne multiplie les actions pour démontrer l’utilité de sa collectivité. Il estime que la menace s’éloigne et se dit favorable au maintien de la coopération déjà forte avec Toulouse Métropole.
D’abord, le rassemblement de 1 500 élus, maires et acteurs associatifs au 1 boulevard de la Marquette le 24 novembre dernier pour soutenir l’institution. Ensuite, un sondage commandé à CRP Consulting visant à montrer l’attachement des Haut-Garonnais à leur département et leur opposition à une fusion avec la Métropole. Georges Méric s’est lancé dans une véritable campagne de communication pour défendre bec et ongles le rôle du Conseil qu’il préside. « Oui, le Département existe. La grande majorité des maires sont avec nous. 86 % des personnes interrogées y sont attachées », reconnaît Georges Méric. Pour le président, cette institution est plus que jamais nécessaire alors que le mouvement des Gilets jaunes illustre bien « la fracture entre les cœurs de métropole et les zones périphériques ». Selon lui, ce rôle de solidarité et d’équité territoriale ne pourra pas être assumé par la Métropole.
Alors qu’il se murmurait dans les couloirs du Département que la rencontre avec la ministre de la Cohésion des territoires avait entériné le processus de métropolisation, Georges Méric assure au contraire que « la menace importante qui existait le 2 août s’estompe ». « Jacqueline Gourault a dit qu’il fallait du sur-mesure et que notre volonté devait être prise en compte. L’intégralité de la Haute-Garonne est respectée », précise l’élu. Une solution qui lui paraît raisonnable, d’autant que le Conseil départemental a déjà montré son désir de coopération avec Toulouse Métropole à plusieurs reprises : « Et ceci dès décembre 2015 avec l’application de la loi Notre qui incluait le partage des compétences et des accords financiers. Puis l’avis favorable au Plan de déplacements urbains (PDU) en 2016 avec une participation à hauteur de 201 millions d’euros pour les bus Linéo et le métro. Enfin, le 29 juin dernier, nous avons signé un accord de coopération pour les dix ans qui viennent. » Georges Méric demande donc l’application de cet accord mais prévient : « Si l’amputation du département était actée, les trois accords tomberaient. » Et le processus de métropolisation prendrait alors bien plus de temps.
Paul Périé
La rédaction
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