L’union de la gauche et la constitution d’une liste unique font indéniablement parti des enjeux majeurs des élections municipales 2020. Alors qu’une entente entre le mouvement Une de Nadia Pellefigue et Archipel Citoyen semble compromise, le groupe Génération-s joue la carte de la conciliation et propose une alternative.
DRDepuis le début de la précampagne, les différentes forces de gauche, qu’elles soient constituées en partis politiques ou en collectifs citoyens, appellent au rassemblement en vue des élections municipales 2020. Mais à six mois du scrutin, cette volonté d’union se heurte à un problème de méthode. Si de nombreux mouvements se sont ralliés derrière la bannière Archipel Citoyen avec sa démarche originale de constitution de liste, le Parti socialiste et Génération-s n’ont toujours pas souhaité rejoindre ce mouvement.
Des dissensions sur la manière de procéder qui sont plus qu’une divergence de fond pour Isabelle Hardy, conseillère municipale et présidente du groupe Générations, socialisme et écologie. « Le modèle choisi par Archipel Citoyen n’est pas assez démocratique. Nous ne croyons pas au tirage au sort, que nous jugeons incompatible avec l’engagement, et le système de plébiscite sur Internet. Il y a un risque de dérive dans cette course aux clics qui n’est pas si démocratique. Même si nous partageons des valeurs communes et cette aspiration à une nouvelle démocratie », explique l’élue qui déplore aussi que les partis traditionnels aient du mal à trouver leur place dans ce projet. « Archipel ne reconnaît pas les partis même s’ils sont présents », ajoute-t-elle.
C’est donc dans une démarche de conciliation que les membres de Génération-s ont publié, ce vendredi 20 septembre, une contre-proposition. « Ce n’est pas un appel à se rassembler autour de nous, mais une proposition alternative de méthode. Notre idée est de donner une place à tous. Tant aux partis qu’aux dynamiques citoyennes. Celles-ci peuvent être incarnées par Archipel Citoyen, mais pas uniquement », précise Isabelle Hardy.
Aujourd’hui, 200 personnes ont déjà signé ce texte. « Il serait impensable de ne pas arriver à monter une liste unique et innovante. Il faudrait que d’ici la fin du mois d’octobre, toutes ces discussions soient terminées. Il nous reste un mois pour relever ce défi », insiste Isabelle Hardy.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires