Une quinzaine de jours après avoir choisi de ne pas rejoindre les rangs de Jean-Luc Moudenc, le Modem s’est décidé à soutenir une liste citoyenne, menée par l’actuel adjoint au maire Franck Biasotto. Une alternative au parfum de dissidence en réaction à la « droitisation » de la majorité sortante.
C’est officiel, le champ se resserre autour de Jean-Luc Moudenc pour les municipales avec l’éclosion d’une candidature centriste au parfum de dissidence. Ce mercredi 18 décembre, le député et conseiller municipal du Mouvement démocrate (Modem) Jean-Luc Lagleize et l’actuel adjoint au maire Franck Biasotto ont annoncé la création de Toulouse belle et forte, une liste citoyenne soutenue par le Modem.
C’est Franck Biasotto, membre de La République en marche (LREM) pourtant formellement engagée auprès du maire sortant, qui a été désigné pour conduire ce projet. Treize colistiers, dont les adjointes au maire Marthe Marti et Françoise Roncato, ont déjà rallié la démarche. Une dissidence assumée et justifiée par le « virage politique » de Jean-Luc Moudenc et par un désaccord au sujet de la présidence de la métropole.
« Face au constat que le Rassemblement national serait présent au second tour des élections municipales, Jean-Luc Moudenc a fait le choix de se droitiser », dénonce Franck Biasotto. Un glissement insidieux et progressif selon le nouveau candidat déclaré qui voit, dans le faible nombre de représentants de l’Union des démocrates indépendants, des Radicaux et des Marcheurs, sur la liste de l’actuel résident du Capitole, un simple alibi centriste.
Un espace politique que celui-ci souhaite occuper en défendant un projet qui s’articule autour de deux grands principes. Instaurer une « nouvelle gouvernance » et garantir « probité et transparence ».
« Nous devons mettre en place de plus en plus de démocratie participative pour répondre à la demande des citoyens de s’impliquer dans les décisions relatives aux grands projets », définit Jean-Luc Lagleize. Une volonté qui se traduit en premier lieu par le non-cumul des mandats. « Le maire de Toulouse ne sera plus président de la métropole. Ce sont deux fonctions qui nécessitent un engagement à cent pour cent », annonce Franck Biasotto.
« Jean-Luc Moudenc souhaite prendre toutes les décisions depuis son cabinet. Avoir exercé le pouvoir en solitaire l’a éloigné des Toulousains. Nous préférons une démarche collective », attaque à son tour le député.
Sur le plan de la transparence, le candidat dissident LREM s’engage à rendre publique sa déclaration de patrimoine, de revenus et d’intérêts. Une démarche qu’il espère voir imiter par ses concurrents. Par ailleurs, Franck Biasotto dénonce la campagne de désinformation du maire qui, entre autres, conditionne l’aboutissement de la troisième ligne de métro à sa réélection. Un projet que défend Toulouse belle et forte.
« Le fait que cette infrastructure ne desserve pas l’aéroport est une erreur », précise la tête de liste qui souhaite faire du développement durable une priorité budgétaire. Il faudra toutefois attendre le mois de janvier pour découvrir l’intégralité des colistiers et de nouveaux points du programme. Cette liste qui se veut rassembleuse reste, jusque là, ouverte aux membres des autres partis.
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