Conflictuel. Malgré une situation délicate entre Marine Le Pen et son père, les militants du FN 31 sont optimistes et ont d’autres idées en tête…
Par Simon Pialat
Julien Léornadelli ne mélange pas la politique et les histoires de famille. «Cela ne regarde pas les fédérations, on a autre chose à faire !», glisse le responsable du FN 31 à propos des tensions entre Jean-Marie et Marine Le Pen. Fier de l’enracinement constant du parti, le cadre s’amuse à l’idée d’évoquer l’impact du retrait du président d’honneur sur le scrutin des régionales. Lui préfère traiter de sujets «préoccupants» et compte bien poursuivre «notre ancrage dans la future grande région». Rappelons que le FN est devenu la troisième force de la Haute-Garonne, aux départementales. Sur ce diagnostic, Serge Laroze rejoint son remplaçant à la tête de la fédération, avec optimisme.
«Ce n’est pas une fracture. Ils s’adorent ! Pour moi, tout rentrera dans l’ordre et ça ne met pas en péril le parti», relativise cet ancien ingénieur aéronautique. «Et je peux vous dire que dans l’analyse de la situation, (économie, chômage, immigration et sécurité), ils sont absolument d’accord !» Aujourd’hui, le parti se porte mieux que jamais, après des années difficiles : «Au début, on était à 1%, maintenant on est le premier parti de France. On a connu des crises gravissimes et on s’en est remis. D’abord sous Mégret en 1998, et puis en 2007, où nous avons été proches de la ruine économique», analyse-t-il.
L’avenir politique à ses yeux ? «Beaucoup de triangulaires aux prochaines régionales mais le FN devrait être au second tour de la présidentielle ». Ex-responsable du parti dans le Gers, Guy Jovelin, aujourd’hui délégué régional du Parti de la France, souligne aussi cette absence de conséquences sur les résultats électoraux. «Même si Jean-Marie se retirait du parti, ses partisans seraient déçus et s’en iraient mais ça ne causerait pas une grosse hémorragie», pronostique-t-il. Mais lui ne partage pas la même admiration pour la présidente. «Il y a deux FN dans le FN : celui de Jean-Marie l’idéologique, et le ‘néo’ de Marine qui a balayé toutes ses idéologies. Ce parti ne vivra jamais avec cette ‘frange mariniste’.» Sa montée prouverait le contraire…
La rédaction
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