À la tête de la liste Une (PS-PRG-PC), Nadia Pellefigue prend 11 engagements en matière de transparence, d’éthique et de gouvernance, qu’elle appliquera si elle est élue maire de la Ville rose en mars prochain.
C’est pour « retisser un lien de confiance » avec les citoyens que Nadia Pellefigue tient à s’engager auprès d’eux en matière de transparence, d’éthique et de gouvernance. La tête de la liste Une (PS-PRG-PC), estimant que « Toulouse n’a jamais connu autant d’affaires liées à la moralité politique qu’avec la majorité sortante ». Jean-Luc Moudenc est toujours dans son viseur.
Lorsqu’elle promet de ne pas cumuler son mandat de maire avec tout autre emploi, elle fait référence aux fonctions de contrôleur général économique et financier qu’exerçait le premier magistrat de Toulouse, jusqu’en octobre dernier. Nadia Pellefigue revendique aussi son indépendance vis-à-vis « des lobbys, intérêts privés, ou de quelque organisation que ce soit, y compris Bercy », autrement dit le ministère des Finances, auquel est directement rattaché le poste en question.
La candidate s’engage à faire preuve de transparence sur ses revenus, son patrimoine et sur l’information des habitants à propos des actions de la ville, en fustigeant « les dérives » et « le spectacle donné pendant ce mandat par la majorité sortante ».
Pour moraliser la vie politique, elle veut notamment que les missions et les déplacements à l’étranger soient systématiquement liés à la collectivité et que « dans un souci de probité, les cadeaux ne soient plus acceptés par la municipalité ».
Là encore, Nadia Pellefigue revient, sans les nommer, sur des polémiques qui ont émaillé le mandat de Jean-Luc Moudenc : celle de son voyage en Arabie Saoudite pour accompagner l’Orchestre national du Capitole, en janvier dernier, ou l’invitation au tournoi de Roland Garros 2018, de la part de l’opérateur Orange, à laquelle avait répondu l’adjoint en charge du numérique Bertrand Serp.
S’agissant de démocratie locale, la tête de la liste Une préconise, entre autres, de doubler le nombre des conseils municipaux, qui s’élève aujourd’hui à quatre par an : « il s’agit du minimum légal. Cette absence de débat nuit à la vitalité démocratique qui doit être inhérente à la 4e ville de France. » Elle prévoit même d’instaurer des votations citoyennes, par exemple sur les grilles tarifaires ou la qualité des produits servis dans les cantines. Et de donner un droit de véto aux habitants « sur des projets les concernant, à la suite d’une pétition rassemblant un pourcentage significatif de la population concernée ».
Elle avait déjà dénoncé un manque de prise en compte des résultats des consultations publiques, comme celle du programme Grand Matabiau-quais d’Oc. Rencontres régulières avec les Toulousains, création d’un observatoire des engagements électoraux, attribution de 5 % des dépenses d’investissement de la ville aux budgets participatifs… Nadia Pellefigue place clairement le citoyen au cœur de son ambition.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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