Pour
Jean-Pierre Morgades : Conseiller municipal de Tournefeuille et leader du groupe « Tournefeuille Autrement » (à droite sur la photo)
Pourquoi créer une métropole aux compétences renforcées par rapport aux intercommunalités classiques et conserver le département, reste archaïque du centralisme à la française ? Arrêtons de créer/conserver des structures financées par une fiscalité supplémentaire de plus en plus confiscatoire: « La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts »(G Clemenceau).
Notre société doit retrouver le sens de la véritable concertation : celle qui vient du bas, et non celle qui se décide d’en haut. En démocratie, c’est le peuple qui doit avoir le pouvoir de l’organisation du territoire, pas les politiques ou/et l’administration.
Ouià cet objectif de fusion, mais chaque commune limitrophe doit alors disposer à tout moment du pouvoir par référendum local, de quitter ou rejoindre soit la métropole soit une communauté de communes. Ouià la métropole, mais alors oui aussià la disparition de tout regroupement de communes en son sein, et donc de la communauté urbaine de Toulouse.
Contre
Georges Méric: Conseiller général PS et conseiller municipal de Nailloux (à gauche sur la photo)
Dans la presse, Sacha Briand, président du groupe majoritaire de Toulouse Métropole a indiqué qu’il était favorable au « modèle lyonnais » caractérisé par l’absorption de toutes les compétences du département par la métropole sur son périmètre, c’est-à-dire la partition de la Haute-Garonne, l’amputation de l’espace métropolitain. Cette déclaration imprudente est révélatrice des véritables objectifs du Capitole, d’ailleurs Jean-Luc Moudenc s’est cru obligé de ramer à contre-courant dans la presse locale. Mais il ne dupe personne, la métropole veut détourner les capacités budgétaires du département pour résoudre ses difficultés. La majorité de gauche du Conseil général réaffirme le principe d’unité du département qui permet d’une part, d’assurer l’égalité d’accès au service social des Haut-Garonnais qu’ils résident en milieu urbain, périurbain, rural, ou de montagne et d’autre part, d’assurer un devenir à chacun des bassins de vie par la solidarité territoriale fondée sur le rôle régulateur du département. Cette affirmation de l’unité permet de garantir aux Toulousains un haut niveau d’action sociale et aux populations périurbaines, rurales et de montagne une aide dans le devenir de leurs territoires. Pour assurer ces équilibres, le futur président ou présidente du Conseil départemental ne doit pas être un vassal politique du maire de Toulouse. Ainsi les complémentarités et les synergies nécessaires seront négociées dans le respect de chacun.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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