Comme cela se pratique dans les pourparlers internationaux, « il y aura un front et un back : trois ou quatre membres de la délégation mèneront les débats et la douzaine d’autres, en retrait, donneront ou non leur consentement aux propositions qui seront faites. S’il y a une seule objection parmi eux, alors, il faudra rediscuter ». Pour éviter toutefois qu’un tel fonctionnement ne ralentisse les échanges, « les personnes seront sélectionnées sur leur connaissance du programme, leur capacité à négocier et à tenir la pression. Elles vont préparer ensemble cette soirée pendant 15 jours et seront toutes sur la même ligne. Je suis confiant sur la manière dont cela va se dérouler », indique celui qui est en cinquième position sur la liste alternative.
Les conditions de la fusion
Sur le fond, trois conditions seront posées à une alliance avec les autres listes de gauche, celle menée par Nadia Pellefigue (Une) ou celle de Pierre Cohen (Pour la cohésion). À commencer par l’adhésion au programme du collectif : « Il n’y aura pas de ligne rouge, mais des lignes de forces majeures à respecter », précise le porte-parole. Bien qu’elle pourra accueillir des membres des formations concurrentes, l’ordre de la liste d’Archipel citoyen sera non négociable : « Nous ne voulons pas de tripatouillage à l’ancienne ». Et le strict code éthique du mouvement devra convenir à tous les partenaires. « S’ils ne sont pas raisonnables et ne prennent pas les engagements nécessaires, nous refuserons la fusion. Ce n’est pas parce que nous l’envisageons que nous délivrons pour autant un blanc seing. »
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.