La rentrée parlementaire a donné l’occasion au PS de réaffirmer sa place dans l’opposition à Emmanuel Macron. En passant de Nouvelle Gauche à groupe des Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale, l’idée est aussi de renouer avec les valeurs qui ont fait son histoire.
Valérie Rabault, Carole Delga et Olivier Faure sont arrivés ensemble, comme pour symboliser l’union des forces socialistes. Et c’est d’ailleurs sur un ton offensif et conquérant que tous se sont exprimés devant les militants de Haute-Garonne après la première journée parlementaire ce lundi 10 septembre. Accueillis par le premier secrétaire départemental Sébastien Vincini, qui a rappelé que le PS s’était « souvent tourné vers Toulouse et Jaurès pour trouver un nouvel élan », les 30 députés socialistes avaient en effet pour ambition de réaffirmer leur place dans l’opposition.
C’est aussi pour cette raison que l’ancien groupe Nouvelle Gauche est devenu les Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. La présidente du groupe Valérie Rabault militait d’ailleurs pour ce nom depuis les élections de l’an passé. « Je pense qu’il est important que la démocratie en France s’organise autour d’un clivage droite-gauche, ce que certains ne veulent plus. Cela donne plus de lisibilité. Ce n’est évidemment pas ça qui fera gagner les socialistes, mais il fallait le faire », a-t-elle confié.
Dans une salle comble, elle a souligné l’action des parlementaires socialistes, à l’Assemblée comme au Sénat, insistant sur le fait qu’ils étaient « des groupes d’opposition et de propositions ». Le premier secrétaire national Olivier Faure s’est lui aussi montré offensif et déterminé à présenter une « alternative à la politique d’Emmanuel Macron », tout en reconnaissant que le travail des différents parlementaires était passé un peu inaperçu aux yeux des médias. « Sur la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, le pouvoir du Parlement, vous allez entendre parler de nous. Nous allons montrer ce qu’est la gauche », a-t-il assuré aux militants. Après les échecs de la présidentielle et des législatives, le PS ne doit pas avoir peur de « se remettre en question, tirer les leçons des erreurs et porter le bilan positif », a pour sa part insisté la présidente de Région, Carole Delga.
Persuadés qu’il existe une place entre En Marche et la France Insoumise, le Parti socialiste veut renouer avec son passé tout en « incarnant l’avenir ». Et ses journées parlementaires peuvent être une première étape, comme le pense le député de Haute-Garonne Joël Aviragnet : « On voit que quelque chose se construit. Si l’on redonne le nom ”socialiste” aujourd’hui, ce n’est pas pour rien. On revient sur les valeurs qui sont les nôtres et sur un projet socialiste, de gauche. Les lignes se clarifient. » « Les socialistes se réaffirment sous leur bannière et les militants l’ont accueilli chaleureusement dans cette fédération jauressienne de Toulouse », se félicitait de son côté Sébastien Vincini.
Paul Périé
La rédaction
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