Partout en France, les containers de Réco rémunèrent ceux qui les remplissent de bouteilles en plastique. Un dispositif d’une redoutable efficacité.
© SUEZOn les trouve sur les parkings d’une centaine de supermarchés français (dont les Intermarchés de Mongiscard et de Lavaur). Des containers d’un nouveau genre qui distribuent un ou deux centimes de bons d’achat pour chaque bouteille en plastique déposée. « Cela récompense le geste et permet de réaliser que le plastique a de la valeur. C’est une petite prime incitative, mais les gens qui font l’effort de venir recycler ne le font bien sûr pas pour l’argent ! », explique François Demeure dit Latte, directeur général de Réco France.
Ils sont 7 000, tous les jours, à déposer chacun en moyenne 50 bouteilles vides dans les containers Réco, soit 2 500 tonnes récoltées l’an dernier. « Dans les endroits où nous sommes implantés, on multiplie par deux le nombre de tonnes collectées. C’est ce qui doit inciter les collectivités à nous accompagner ». Car la société cherche toujours son business model. Née il y a cinq ans de l’esprit d’un entrepreneur basque, elle a vite accueilli à son capital le groupe Suez, qui expérimente la formule à grande échelle sur tout le territoire.
Aujourd’hui, elle tire ses revenus de la vente du plastique à des usines de recyclage et des subventions de Citéo, le nouveau nom d’Ecoemballage. Réco s’est doté cette année d’un ”Recycling van”, un container mobile « qui sensibilise aussi à la propreté ». « Sur un événement, la présence d’un point de recyclage incite les gens à ramasser leurs bouteilles », conclut François Demeure dit Latte.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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