Le Muséum de Toulouse est l’un des premiers en France à rejoindre la Coalition mondiale pour la biodiversité lancée au printemps 2020 par le Commissaire européen en charge de l’environnement.
Parcs nationaux, aquariums, jardins botaniques, zoos, musées des sciences et d’histoire naturelle, centres de recherche et universités…Plus de 200 institutions de 47 pays dans le monde et 40 organisations composent la Coalition mondiale pour la biodiversité. Lancée au printemps 2020 par le Commissaire européen en charge de l’Environnement Virginijus Sinkevicius, celle-ci a pour objectif d’unir les forces pour sensibiliser davantage le public à la crise écologique et appeler chacun à agir pour la nature.
Un appel devant lequel ne pouvait pas rester insensible le Museum de Toulouse qui devient ainsi l’un des premiers en France à prendre part au mouvement. Depuis plusieurs années, l‘institution toulousain rivalise d’efforts pour partager auprès du grand public les résultats de nombreuses études scientifiques faisant état d’une érosion drastique de la biodiversité sur l’ensemble de la planète. Aujourd’hui, on estime en effet qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction.
« Contrairement aux cinq précédentes crises du vivant, celle-ci ne résulte pas de processus naturels mais elle est le fait d’une seule espèce, l’Homo sapiens. Ce qui distingue aussi la situation actuelle, c’est l’ampleur et la vitesse de la perte de biodiversité à laquelle nous sommes confrontés : depuis 20 ans, on considère que 400 espèces ont disparu », souligne Francis Duranthon, directeur du Muséum.
Lieu de conservation, l’établissement des allées Jules Guesde abrite dans ses collections des spécimens d’espèces disparues en raison des activités humaines comme l’ectopiste nord-américain, des œufs d’Aepyornis malgaches, des squelettes de Moas néo-zeélandais, ou plus près de nous, d’esturgeons pêchés au 19ème siècle à Grenade sur Garonne. Sensibiliser, expliquer, décrypter, éclairer tout en montrer qu’il est encore temps d’agir, le Muséum de Toulouse entend aussi favoriser la prise de conscience.
« Localement, nous pouvons agir très vite, en polluant moins, en recyclant, en créant des corridors de biodiversité, en acceptant aussi de ne pas systématiquement vouloir dompter la nature… Il faut agir ici et maintenant. L’homme doit prendre conscience que la nature n’est pas inépuisable. Cela passe beaucoup par l’éducation. » affirme Francis Duranthon.
A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité le 22 mai, le Muséum de Toulouse se dit donc fier de rejoindre la Coalition mondiale. Une manière aussi de joindre sa voix pour appeler à ce qu’une feuille de route ambitieuse soit fixée lors de la 15e Conférence des Parties (COP 15) de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Ce sommet, qui se tiendra du 11 au 24 octobre 2021 en Chine doit, entre autres, définir un nouveau cadre mondial pour protéger 30 % des territoires terrestres et maritimes d’ici 2030. Le Muséum de Toulouse appelle tous ses partenaires et institutions de France et au-delà, à rejoindre le mouvement.
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Commentaires