Tout grand changement débute par des petits gestes, non ? À vous qui souhaitez réduire votre impact environnemental sans, pour autant, bouleverser vos habitudes : le Journal Toulousain vous a concocté un guide pratique rempli d’éco-gestes à réaliser facilement.
Tout le monde répète la même chose : arrêtez la voiture, ne prenez pas de bain, mangez uniquement du bio. Certes, ces éco-gestes réduisent drastiquement votre impact environnemental… Mais pour éviter de vous conseiller une énième fois d’éteindre les lumières, le Journal Toulousain a tenté de vous sélectionner plusieurs éco-gestes à réaliser quotidiennement sans pour autant modifier vos habitudes de vie.
Un chiffre : un Français produit en moyenne 70 kilogrammes de déchets plastique chaque année. Et il faut savoir que même si vous triez vos déchets (c’est super), un objet en plastique ne se recycle pas à l’infini. Au contraire, avec le temps, la matière s’effrite en microparticules qui se dispersent partout. De plus, pour recycler un objet en plastique, il est nécessaire d’utiliser du plastique « neuf ». Un cycle infernal.
Pour remédier à cela, il est possible d’arrêter complètement des bouteilles en plastique en consommant uniquement de l’eau filtrée. Si vous faites partie des personnes qui oublient de remplir la carafe filtrante avant de passer à table : sachez qu’il existe des systèmes de filtre à placer directement sur le robinet de la cuisine.
Autre tip bien connu : favorisez les sacs en tissu pour faire vos courses. En plus d’être meilleur pour la planète : c’est plus joli… Et plus solide ! Enfin, si vous apportez vos propres contenants en magasin, vous deviendrez certainement le meilleur élève du supermarché. Ou encore mieux… Du marché.
Dernière astuce : pour limiter les films plastiques dans la conservation des aliments, il est possible d’utiliser des boites hermétiques, des couvre-bols en tissu ou en cire d’abeille mais également de l’huile ou de la farine.
Il est souvent affirmé que manger local permet de réduire drastiquement l’impact environnemental de chacun. Moins de transports = moins de gaz à effet de serre. Or, ce n’est pas toujours le cas. Le trajet parcouru par un produit ne représente, en moyenne, que 10 % des émissions de gaz à effet de serre qu’il engendre. La majorité de la pollution provient de l’énergie, des intrants et des engins utilisés pour la production. Une étude a même montré qu’il était plus écologique de consommer des fraises espagnoles en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. Pourquoi ? Tout simplement parce que le climat espagnol est plus propice à la culture de ces fruits. Dans ce cas-là, comme dans celui de beaucoup d’autres fruits et légumes, il est préférable d’être attentif à la culture du produit plutôt que de son pays d’importation.
Récapitulons : si vous consommez des produits adaptés à l’écosystème local et à la saison, il faut le faire localement. En revanche, si vous souhaitez consommer des produits nécessitant des conditions de production autres que celles de la France, il vaut mieux consommer des produits importés : des avocats du Mexique, des pistaches d’Iran, des citrons de Sicile ou des tomates italiennes…
Inutile de nous rappeler que le moyen de transport le plus écologique reste le vélo. Mais si vous ne pouvez, ou ne voulez pas, modifier vos habitudes de déplacement et continuer de prendre la voiture, il faut savoir que réduire votre vitesse de seulement 10 km/h vous fait économiser 10 % de carburant.
Autre astuce : rouler à vitesse modérée durant les cinq premiers kilomètres de votre trajet réduit de 20 % la consommation d’essence. Pour réduire encore plus votre empreinte carbone : privilégiez le covoiturage, pour les trajets quotidiens comme les longs voyages.
Éteindre les lumières pendant la nuit, c’est bien. Mais débrancher tous ses appareils électroniques, c’est mieux ! Le réfrigérateur ? Mauvaise idée. Toutefois : le sèche-cheveux, la console de jeu, le robot de cuisine ou encore la box internet ne sont pas utiles dans les bras de Morphée. Une box allumée 24 heures sur 24 consomme autant d’énergie qu’un réfrigérateur en une année. Si ce geste est trop compliqué à réaliser, optez pour une multiprise que l’on peut allumer (ON) et éteindre (OFF) plus facilement.
Bon à savoir : couvrir les casseroles durant la cuisson des aliments permet de consommer quatre fois moins de gaz ou d’électricité. Autre chose : laver son linge à 30 degrés divise par trois l’énergie nécessaire durant le cycle. Il est possible de faire pareil avec le lave-vaisselle en utilisant le mode « éco » ou « express ». Cette technique permet de diviser quasiment de moitié sa consommation d’eau et d’électricité. Un site spécialisé indique même les meilleures heures pour démarrer les lavages.
Rien n’énerve plus qu’un téléphone qui n’est pas chargé au réveil. Pourtant, laisser son téléphone branché toute la nuit est une grosse erreur. Déjà, parce que la batterie s’abîme, mais aussi parce que ce geste consomme bien plus d’énergie que nécessaire. Quelques heures suffisent pour recharger un téléphone. De plus, pour éviter d’user la batterie, laissez votre téléphone charger entre 30 et 80 % seulement.
Une simple recherche google émet près de 0,2g de CO2. L’astuce pour réduire cet impact : tapez directement l’adresse du site internet dans la barre de recherche. Ce geste permet de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre.
Si vous souhaitez aller plus loin, il existe des moteurs de recherches alternatifs aux géants d’Internet : Écosia mais aussi Lilo et Ecogine pour continuer de consommer Français. Tous reversent leurs bénéfices à des associations qui agissent pour l’environnement.
Alix Drouillat
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