À quoi ressemblera le climat à Toulouse ? Grâce au simulateur de l’Agence France Presse, vous pouvez avoir un aperçu concret, ville par ville, des effets du changement climatique.
Alors que le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de rendre publique sont sixième et dernier rapport d’évaluation, l’Agence France Presse (AFP) propose un simulateur “Quel climat sur le pas de ma porte” permettant de se faire une idée concrète de l’impact des bouleversements climatiques en France, ville par ville.
En se basant sur des estimations précise fournies par Météo France, l’Agence France Presse a donc développé un simulateur qui permet de comparer le climat actuel de votre ville (observé entre 1976 et 2005) avec celui qui pourrait se dessiner en 2050. Des prévisions qui se basent sur les trois scénarios du proposés par le GIEC. Un scénario ”optimiste”, un scénario ”intermédiaire”, celui qui se base sur le maintien des politiques environnementales actuelles, et un scénario ”pessimiste”. Trois scénarios où la température moyenne en France devrait augmenter de 1,6°C (scénario ”optimiste”) à trois degrés (scénario ”pessimiste”. Qu’en est-il à Toulouse ?
Selon les scénarios du GIEC, la température devrait augmenter d’au moins 1,1°C dans la Ville rose. Dans le cas du scénario ”pessimiste”, la température pourrait même faire un bond de 2,4 °C pour atteindre des valeurs moyennes de 16,3°C au lieu de 14°C constatés entre 1976 et 2005. Une hausse finalement moyenne en comparaison du reste du territoire français ( 57 % du territoire devrait se réchauffer plus rapidement) mais qui peut tout de même conduire à « des vagues de chaleur plus longues et des sécheresses ou événements climatiques violents (incendie, inondations, canicules) plus fréquents », prévient l’AFP. Autant de phénomènes qui s’accompagneront de conséquences sanitaires graves et d’un fort impact sur l’agriculture.
Autre impact du bouleversement climatique, le nombre de jours anormalement chauds (plus de 5°C au-dessus des valeurs habituelles) devrait doubler en 30 ans. Ainsi, Toulouse pourrait compter 80 jours de chaleurs excessives au lieu des 42 jours actuellement recensés, en moyenne, chaque année. Dans le cas du scénario ”pessimiste”, cette tendance pourrait s’aggraver avec 99 jours par ans marqués par de températures anormales. Soit plus d’un jour sur quatre. De même les toulousains connaîtrons entre 80 et 105 jours de fortes chaleurs (+ de 25°C) au lieu de 69 actuellement. Les nuits caniculaires, elles devraient presque tripler en seulement trente ans.
Par ailleurs, en 2050, le nombre de journées dites ”extrêmement chaudes” devrait tripler. En fonction des scénarios, le mercure pourrait dépasser les 35°C 4 à 10 fois par ans d’ici 2050, au lieu de 1,9 à l’heure actuelle. En conséquence, à Toulouse comme au niveau national, le nombre de vagues de chaleur pourrait être multiplié par 10 « si rien n’est fait pour ralentir le réchauffement », alerte l’AFP.
Ainsi, de manière générale, les été seront plus long et, au contraire, les jours de gel moins fréquents. À Toulouse, par exemple, leur nombre chutera de 24 en moyenne à moins de 16, voire seulement une dizaine dans le pire des scénarios. Une évolution qui mettrait en difficulté de nombreux écosystèmes. « Dans les zones de culture, ce phénomène de gel non régulier, couplé à des hivers de plus en plus doux, menace directement les plantes : les températures douces favorisent le «débourrement» de la végétation, qui sort plus tôt de sa dormance hivernale et bourgeonne. Puis l’arrivée d’un épisode de gel tardif vient détruire cette végétation, à un moment où elle est particulièrement vulnérable », rappelle l’AFP. .
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