Législatives dans le Tarn : il n’y aura pas de triangulaire suite aux désistements de candidats

Après le désistement de tous les candidats arrivés troisièmes au premier tour des élections législatives, il n’y aura pas de triangulaire dans les circonscriptions du Tarn. Ils ont préféré se retirer pour faire barrage au Rassemblement national.

Outre la percée du Rassemblement national, le premier tour des élections législatives anticipées, qui avait lieu ce dimanche 30 juin, a été marqué par une hausse de la participation. 66,71% des électeurs se sont effectivement rendus aux urnes au niveau national, contre 47,5% en 2022. Une forte participation qui a conduit à un nombre inédit de triangulaires. Plusieurs centaines étaient effectivement annoncées, alors qu’il n’y en avait eu que huit lors des élections législatives précédentes. Mais ce chiffre va être revu à la baisse. En effet, les chefs de file des partis ont appelé leurs candidats arrivés à la troisième place à se retirer. Ils ont jusqu’à ce mardi 2 juillet, 18h, pour le faire. Dans le Tarn, les candidats se sont déjà exprimés. Sur les trois circonscriptions du département, il devait y avoir trois triangulaires. Finalement, il n’y en aura aucune. En effet, les candidats arrivés en troisième position ont décidé de se désister.

Les candidats arrivés troisièmes se désistent dans le Tarn

Ainsi, dans la 1^ère circonscription, Margot Lapeyre, la socialiste investie par le Nouveau Front populaire, a décidé de ne pas participer au second tour. Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a effectivement appelé les candidats à se retirer. « La position des socialistes est extrêmement claire : il n’y aura pas, à aucun endroit, de candidat qui se maintienne au second tour dès lors qu’il y a un risque de faire élire un candidat de l’extrême droite. Il n’y aura aucune exception », garantissait Olivier Faure peu après les résultats du premier tour des Législatives. Conformément aux affirmations du premier secrétaire du PS, Margot Lapeyre s’est donc retirée. Pour rappel, elle a réussi à cumuler 28,37% des voix, mais a fait moins bien que Philippe Bonnecarrere (Divers centre) qui en recense 29,52% et que Frédéric Cabrolier (RN) qui totalise 39,53% des suffrages exprimés dans la 1^ère circonscription du Tarn.

Dans la 2^e, Pierre Verdier a également annoncé qu’il se désistait. Le candidat du parti présidentiel est arrivé troisième (21,70%), derrière Karen Erodi du NFP (31,63%) et Julien Bacou du RN (37,94%). Et s’il n’a « pas à rougir de ce résultat », il ne peut « que prendre acte de sa troisième place dans ce scrutin ». « Comme je l’avais indiqué avant cette élection et même si techniquement j’ai la possibilité de me maintenir, je vous confirme le retrait de ma candidature. Quand je regarde les résultats au plan national, j’ai mal à ma France et à l’idée que je me fais de la République. Puisque le seul vrai risque maintenant, c’est que l’extrême droite obtienne la majorité absolue dans la future Assemblée nationale, l’urgence est pour moi au blocage du Rassemblement national », souligne-t-il sur Facebook. Pierre Verdier se conforme ainsi aux consignes du Premier ministre, Gabriel Attal, qui avait annoncé le « désistement des candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un candidat RN ».  

Enfin, dans la 3^e circonscription, Julien Lassalle, candidat du NFP, a récolté 25,39% des voix. Ce qui le place à la troisième position, après Jean Terlier, candidat du parti présidentiel (28,60%) et Guilhem Carayon, investi par l’alliance Les Républicains-Rassemblement national (43,51%). « Malgré votre mobilisation nous terminons 3^e ce soir. La gravité de ce moment ne me laisse pas le choix : je retire donc ma candidature et j’appelle les électeurs partout en France à ne pas donner une seule voix ni un député de plus au Rassemblement national qui est aujourd’hui la menace pour notre République. Bien que tout nous oppose sur nombre de sujets locaux et nationaux, je ne mets pas de signe égal entre les deux candidats restant en lice dans la 3^e circonscription du Tarn », affirme Julien Lassalle, sur le réseau social X, suivant ainsi les directives de Jean-Luc Mélenchon qui a appelé les candidats LFi à se retirer dans les circonscriptions où le RN est arrivé premier et LFI troisième.