Des opposants au projet de construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ont adressé une lettre ouverte à Élisabeth Borne afin de demander l’organisation d’un moratoire.
Un contact direct avec l’État. Pour tenter de faire barrage au projet de construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, des opposants ont adressé une lettre ouverte à la première ministre Élisabeth Borne. Dans ce document daté du 3 novembre, ils demandent l’organisation d’un moratoire.
« Il nous est impossible d’imaginer que le chef de l’État et sa première ministre, qui ont fait de la sobriété l’élément majeur de la nouvelle politique énergétique du gouvernement, décideraient de maintenir ce projet archaïque. Construire cette autoroute de nos jours est une faute et un non-sens écologique gravissime », estiment les opposants, parmi lesquels figurent les branches locales d’EELV, de la Nupes, ou encore de France nature environnement.
« Face aux dangers liés au réchauffement climatique et à l’urgence de la nécessaire transition écologique, nous vous interpellons à nouveau sur le dossier de l’A69. Nous vous alertons sur les conséquences désastreuses de ce projet au détriment d’un aménagement de territoire concerté (qui fait défaut pour justifier ce projet A69) », écrivent les opposants au projet dans leur courrier adressé à la cheffe du gouvernement.
Ils rappellent que « dans deux avis officiels, celui du CNPN du 12 septembre 2022, qui a rendu un avis défavorable sur ce dossier, et dernièrement celui de l’Autorité environnementale du 6 octobre 2022, nous y retrouvons nombre d’arguments déjà portés à votre connaissance par des organisations acteurs du territoire. Il serait temps de les entendre ».
Pour rappel, l’Autorité environnementale estime notamment que « l’étude d’impact comporte encore de nombreuses lacunes en ce qui concerne les impacts sanitaires, les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. L’analyse des variantes ne prend en compte que le seul mode routier, sans exploration suffisante de solutions de substitution raisonnables, moins carbonées et moins consommatrices d’espace. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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