Niché dans le Tarn entre Castres et Graulhet, le lac de Serviès va devenir un haut-lieu de la biodiversité à l’avenir. Un travail de longue haleine réalisé conjointement par plusieurs acteurs locaux. Dont les fédérations de chasse et de pêche qui œuvrent main dans la main.
Ce jeudi 19 mai à partir de 16h30 le lac de Serviès sera “inauguré”. Une manifestation particulière qui rassemblera les différents acteurs du projet. À cette occasion ces derniers proposeront plusieurs stands d’animation et présenteront le projet en détail. Un projet façonné depuis plusieurs mois et qui a débuté par l’acquisition du lac de Serviès dans le Tarn par les fédérations de chasse et de pêche tarnaises, soutenues notamment par l’État et les collectivités locales. Un investissement à hauteur de 258 000 euros dans le but de créer un havre de biodiversité comme le souligne, Fabrice Joubert, le directeur de la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Tarn : “Le lac est situé sur une ancienne gravière. C’est un milieu qui est donc assez dégradé et nous souhaitons lui redonner vie grâce au développement de la biodiversité que nous allons favoriser”.
Pour cela les fédérations de chasse, de pêche et la mairie de Serviès ont travaillé ensemble pour définir un développement conjoint qui permettra à tout le monde de trouver son compte dans cet espace de 33 hectares autour du lac de Serviès. L’objectif principal des fédérations et de la mairie étant de redonner vie à la faune sauvage tant terrestre qu’aquatique tout en sensibilisant la population au respect de la biodiversité.
Un vrai travail de coordination qui aboutira sur un espace pluridisciplinaire : “Le but est de réussir à aménager un lieu qui respecte l’intégralité de la biodiversité avec des sentiers pédagogiques, des zones d’observations… peut-être même des zones de pêche. Le champ des possibles est très large” précise Fabrice Joubert. Évidemment certaines zones seront interdites au public pour ne pas empiéter sur la vie sauvage. Mais aussi le développement des espèces et de leurs habitats.
La cohabitation des espèces et la gestion des ces dernières sont au centre de l’attention du projet. C’est ce que souligne Fabrice Joubert : “L’idée est de ne pas pratiquer la chasse sur la zone et de laisser les espèces se développer. Mais nous souhaitons garder une marge de prélèvement en cas de prolifération de certaines espèces qui pourraient semer le trouble comme par exemple les sangliers”. Le lac de Serviès ne deviendra donc pas une réserve naturelle mais sera plus semblable à un consortium de biodiversité.
Jérémy Marty
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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