Malgré la période estivale, les travaux de construction de l’A69 entre Toulouse et Castres se poursuivent et à plein régime, selon Atosca. Si les opposants au chantier sont toujours en action sur le terrain, le concessionnaire reste concentré sur son objectif : mettre l’autoroute en service d’ici la fin de l’année 2025. Où en sont les travaux ? Quels obstacles rencontre Atosca ? Quelles sont les prochaines étapes du projet ? Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, et Walter Guyonvarch, directeur du Groupement Conception Construction, font le point.
Si les actions des opposants au chantier de l’autoroute semblent se faire plus discrètes ces dernières semaines, les travaux de l’A69 entre Toulouse et Castres vont bon train. Après avoir été pointé du doigt par les militants à multiples reprises, Atosca a souhaité faire un point sur l’avancée des travaux pendant les vacances d’été. Ainsi, lors d’une conférence de presse, Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, et Walter Guyonvarch, directeur du Groupement Conception Construction, ont expliqué : « Nous entendons pas mal de choses et nous pensons que c’est important de continuer à communiquer en mettant les points sur les i concernant l’avancement du chantier. »
Alors que la mise en service de l’autoroute entre Toulouse et Castres est attendue à la fin de l’année 2025, Martial Gerlinger, a tout d’abord précisé : « Nous sommes aujourd’hui à la moitié du chantier. Il nous reste 518 jours, soit 17 mois pile avant la mise en service de l’autoroute. » Et à mi-chemin, de nombreuses étapes ont déjà été franchies selon les deux hommes. Walter Guyonvarch indique en premier lieu : « L’archéologie préventive est au terme de l’ensemble des diagnostics sur le tracé et nous sommes dans l’organisation des fouilles archéologiques, ce qui nous mène jusqu’à fin 2024. »
Il précise également que les travaux d’assainissement, de terrassements et les ouvrages d’art progressent comme prévu. « L’ensemble des ouvrages d’art, y compris le viaduc de l’Agout et le passage au-dessus de la voie SNCF, seront terminés pour le printemps 2025 », affirme le directeur du Groupement Conception Construction.
Atosca assure d’ailleurs que les agents sont « fortement mobilisés » sur le terrain : « Nous ne prenons pas de vacances cet été. Nous ne nous arrêterons pas de travailler non plus cet hiver. » D’autant plus que dès le 1er septembre, le constructeur devrait reprendre les abattages d’arbres se situant sur le tracé. Martial Gerlinger détaille : « Nous avons déjà coupé 95% des arbres nécessaires au tracé de l’autoroute, il ne reste que quelques hectares à abattre. »
Par ailleurs, d’autres phases devraient commencer dès le début de l’année 2025. Walter Guyonvarch explique : « Sur les travaux de chaussée, nous allons pouvoir démarrer au tout début de l’année prochaine 2025 avec des installations de centrales de fabrication prévues à partir de janvier 2025 et une mise en production qui s’effectuera au printemps et à l’été 2025 pour recouvrir l’ensemble de la section de l’A69. » Les équipements de sécurité, la peinture, la signalisation au sol, ainsi que les équipements de perception du péage seront également mis en place dans cette période.
Enfin, le constructeur assure que « les mesures environnementales de compensation se déroulent en parallèle des travaux autoroutiers. »
Malgré tout, Martial Gerlinger et Walter Guyonvarch avouent que les travaux de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres rencontrent toujours certains obstacles. Le premier, qui persiste, concerne l’acquisition des terrains nécessaires à la construction de l’autoroute. Un point sur lequel le concessionnaire garantit les avancées : « Jusqu’ici, nous avons acquis 91% des terrains situés sur le tracé de l’A69. Il reste deux acquisitions majeures liées à deux exploitants avec lesquels nous discutons actuellement. Mais nous restons optimistes, et cela devrait être réglé d’ici la fin de l’été. » Pour rappel, mi-juillet, Atosca avait confié au Journal Toulousain que des procédures d’expropriation étaient en cours.
Cependant, des oppositions subsistent. La situation autour d’une maison à Verfeil, propriété des concessionnaires d’Atosca, est complexe en raison de la présence d’opposants. Walter Guyonvarch explique : « Actuellement, il y a toujours une locataire, qui a décidé d’héberger des opposants au tracé. Une fois que nous l’aurons relogée, nous devrons ensuite nous occuper de la dizaine de militants qui ont investi la maison et le parc, vu les installations présentes dans les arbres. »
Atosca explique enfin que les équipes mobilisées sur le chantier sont toujours confrontées à des incivilités, comme le mentionne Walter Guyonvarch : « Nous subissons toujours des actes hostiles vis-à-vis de nos travaux, des jets de projectiles sur nos ouvriers, des dégradations sur les travaux que nous exécutons, et régulièrement des bombes factices déposées sur le chantier. »
De plus, les zones sensibles comme la Cal’Arbre et la Crémade sont également sous surveillance constante. Selon leurs observations, « une trentaine de personnes sont toujours sur la ZAD de la Cal’Arbre, tandis qu’un militant est remonté dans les arbres de la Crémade, samedi dernier. » Mais le constructeur reste confiant : « Aujourd’hui, nous avons pleine possession de ces deux terrains. Nous avons donc des décisions de justice qui ordonnent l’expulsion des militants qui occupent illicitement ces zones. Cela pourrait d’ailleurs se faire dans les prochains jours. »
Commentaires
Alain Vergneau le 10/02/2025 à 10:46
Depuis notre dame des landes et un premier ministre dégonflé, flanqué d'un president sans considération pour la volonté des intérêts locaux, on a élevé et engraisse des officines criminelles
Louis-Marie le 10/02/2025 à 19:54
2000 scientifiques s'expriment publiquement contre (car non cohérent avec les engagements pour la biodiversités et l'accord de Paris et les projection d'utilisation a long terme)
Les sondages montrent que la population est contre (le sondage commandé par le concessionnairene concernait que 2 communes enclavé!).
Les maires n'en veulent pas et font un recour juridique.
Les associations se battent contre.
Quel arguments reste-il ? Celui de pomper l'argent des futurs utilisateurs pour enrichir les plus riches ?
Votre journal pourrait-il faire un travail d'investigation sincère pour nous éclairer ?
Barbier le 10/02/2025 à 23:38
Contre l'a69 on continue le tout route les expulsion le deboisage deguelasse a l'heure du rechauffement de la planette,ce serait mieux de refaire du trafic ferroviaire....