Le retrait du recours des associations France Nature Environnement et Saint Sulpice-Active et Citoyenne contre le parc Les Portes du Tarn marque un tournant majeur. Cette décision, motivée notamment par la lenteur de la justice, ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour le développement du site tout en maintenant une vigilance citoyenne sur les enjeux environnementaux.
C’est un tournant inattendu. Les associations France Nature Environnement et Saint Sulpice-Active et Citoyenne ont retiré, en avril dernier, leur recours contre le parc d’activités Les Portes du Tarn. L’information, dévoilée par la SPLA Les Portes du Tarn le 8 mai, a été confirmée par les deux associations auprès du Journal Toulousain.
« Tous les voyants sont désormais au vert pour permettre aux Portes du Tarn de répondre à leurs ambitions : le développement d’un parc d’activités industriel nouvelle génération, dont l’ADN le positionne en faveur de la transition écologique », se réjouit la SPLA Les Portes du Tarn dans un communiqué.
Le président du conseil départemental du Tarn y voit « une réelle opportunité de créer un espace mixte favorisant l’arrivée de fleurons de l’industrie, participant à la réindustrialisation de notre pays tout en créant un panel de métiers variés ! » Il faut rappeler que Les Portes du Tarn fait partie des 55 sites du dispositif “clés en main”, dévoilé par le gouvernement en avril, afin d’attirer des investisseurs.
La décision des associations fait suite à un constat de lenteur judiciaire. « En septembre 2023, les élus prenaient le parti de reprendre les travaux de viabilisation sur la ZAC sans attendre le résultat du jugement sur la requête “dérogation espèces protégées” déposée en juin 2021, regrette Saint Sulpice-Active et Citoyenne dans un communiqué.
Face à un choix difficile entre maintenir le recours par principe ou abandonner la procédure juridique pour un développement acceptable du site, Saint Sulpice-Active et Citoyenne a opté pour le désistement après une assemblée générale extraordinaire et un vote de ses adhérents. La France Nature Environnement a fait le même choix.
Cependant, le retrait du recours ne signifie pas un abandon total de la vigilance des associations. Elles appellent les élus à considérer les propositions du collectif Stop Terra 2 et à éviter de franchir les “lignes rouges” que représentent l’installation de projets similaires à Terra 2 ou de sites classés Seveso.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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