Atosca, concessionnaire de l’A69 entre Toulouse et Castres, doit démonter un ouvrage dont la construction s’est faite au mauvais niveau, provoquant l’indignation des opposants au projet. L’erreur n’aurait toutefois pas d’incidence sur le planning global.
Atosca, le concessionnaire de l’autoroute A69 en construction entre Toulouse et Castres, est contraint de démonter et reconstruire un ouvrage récemment érigé. Il s’agit d’un “pont”, une structure hydraulique de sept mètres de large sur 40 mètres de long, qui doit permettre la traversée du ruisseau d’Algans à Cambon-lès-Lavaur (Tarn). Il n’a pas été construit au bon niveau.
Cette erreur n’a pas échappé aux défenseurs de l’environnement, farouchement opposés à la construction de l’autoroute. « Un pont trop haut, c’est ballot ! On savait le calendrier prévisionnel définitivement enterré sous un an de retard. (…) Mais avec ce chantier insensé d’A69, la réalité dépasse décidément la fiction : un pont tout juste construit va devoir être détruit ! », dénonce le collectif La voie est libre dans un communiqué ce mardi 24 septembre.
« À première vue, pourtant, tout semble prêt ! (…) Il s’agit d’un ouvrage de rescindement du ruisseau d’Algans qui serait dévié pour passer sous ce pont. Mais à y regarder de plus près, (…) ce pont n’a tout simplement pas été construit au bon niveau. Il devrait se situer plus bas de presque un mètre pour permettre l’écoulement du cours d’eau », explique le collectif contre la construction de l’A69.
Les opérations de déconstruction ont débuté ce mardi 24 septembre. Dans une note de presse transmise au Journal Toulousain ce mercredi 25 septembre, Atosca relativise l’incident : « Il n’y a rien de surprenant que dans le déroulement d’un chantier de ce type (infrastructure linéaire de 53 km, comprenant 200 ouvrages), il faille adapter certaines dispositions constructives aux circonstances. Les adaptations constructives, si elles peuvent paraître importantes, sont à l’échelle des enjeux techniques d’un ouvrage de plusieurs centaines de millions d’euros. »
« Le démontage et le remontage d’un ouvrage préfabriqué au bénéfice de l’amélioration de la préservation de l’environnement n’est donc pas un incident aussi extraordinaire que cela », ajoute le concessionnaire. Il assure que ces ajustements n’auront pas d’incidence sur le planning global de construction de l’A69.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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