Dans le Tarn, la colère continue de monter chez certains riverains des centrales d’enrobés, puisqu’ils demandent désormais un abattement fiscal de leur taxe foncière. C’est la démarche entreprise au début du mois de juillet par une cinquantaine d’habitants des communes de Lafenasse et de Réalmont, situées à proximité de l’usine d’enrobage exploitée par Tarn Enrobés. Par cette nouvelle action, ils souhaitent alerter sur les rejets et les nuisances olfactives de la centrale d’enrobage de Terre-de-Bancalié. Le site déjà existant ainsi que le projet de créer une nouvelle usine à quelques mètres ne font pas l’unanimité.
Alors que le Conseil municipal de Monredon-Labessonnié a émis un avis défavorable quant à l’installation d’une usine d’enrobage au niveau des carrières de Peyrebrune, les actions se multiplient contre ces installations industrielles. Début juillet, cinquante riverains des centrales d’enrobés de Lafenasse et Réalmont, dans le Tarn, ont déposé une demande collective auprès des impôts pour obtenir un abattement fiscal de 50 % de leur taxe foncière pour les années 2023 et 2024.
L’objectif de cette démarche est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les nuisances et la pollution générées par ces installations industrielles, comme l’indique le Collectif Stop Enrobés 81. Ce dernier précise : « Il existe en effet un dispositif fiscal permettant à tout propriétaire de demander un abattement de 50% de sa taxe foncière en cas de pollution ou de nuisance subie en raison de l’existence d’une installation industrielle considérée d’intérêt général. Les centrales d’enrobés produisant en majorité pour des chantiers publics (construction ou réfection de routes), elles entrent dans ce cadre. »
Le collectif ajoute d’ailleurs : « Par leur démarche, les demandeurs entendent faire reconnaître formellement la pollution et les nuisances qu’ils subissent. Sur cette base, ils souhaitent obtenir des pouvoirs publics qu’ils agissent sur cette pollution et ces nuisances en assurant un contrôle plus strict du fonctionnement des deux centrales d’enrobés et en mettant en place une régulation du trafic de poids lourds (y compris nocturne) qu’elles génèrent. » Ainsi, selon les riverains, « L’administration fiscale dispose de deux mois pour répondre à la demande. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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