Le projet Terra 2 a été abandonné, mais cela n’empêche pas le parc d’activités des Portes du Tarn de continuer son développement. Les collectifs opposés au projet d’entrepôt géant annoncent rester vigilants.
C’est officiel. Le projet Terra 2, un entrepôt de 70 000 m2 qui devait voir le jour sur le parc d’activités des Portes du Tarn, a été abandonné. La Société publique locale d’aménagement (SPLA) des Portes du Tarn et JMG Partners l’ont en effet annoncé la semaine dernière. Le permis de construire de la plateforme logistique sera ainsi bientôt retiré.
« Terra 2 avait cristallisé les oppositions ; nous ne souhaitons pas entraver le développement d’un parc d’activités novateur », souligne Jean-Michel Jédelé, directeur général associé de JMG Partners. De son côté, Christophe Ramond, le président du Conseil départemental du Tarn espère que l’abandon du projet permettra « un apaisement dans les débats ».
Les associations opposées à ce projet se sont réjouis de cette nouvelle. « C’est avec une très grande satisfaction que le collectif Stop Terra 2 enregistre la décision d’abandon définitif du projet », déclare-t-il avant d’ajouter : « C’est le résultat d’une lutte de plusieurs années qui montre la nécessité de faire entendre la voix des citoyens ».
Mais le collectif va continuer à se mobiliser. « Nous pensons qu’une autre ZAC est possible et c’est le sens de notre engagement. Elle devra être fondée sur une nouvelle gouvernance qui permettra aux citoyens de participer directement aux décisions qui les concernent, et être compatible avec la bifurcation écologique et les attentes des habitants », demande Stop Terra 2.
Cet abandon n’empêche pas la commercialisation et le développement du parc d’activités de continuer. De nouvelles entreprises vont effectivement s’y implanter, notamment le promoteur bordelais Anthelios, le groupe Duval et l’entreprise française H2V. Cette dernière a pour projet l’implantation d’une unité de production d’hydrogène vert sur le parc.
« Nous regardons avec intérêt le projet de l’entreprise H2V de production d’hydrogène vert, mais nous interrogeons les décideurs sur la provenance des ressources en eau et en électricité et la maîtrise des risques liés au transport et au stockage de ce produit », questionne le collectif qui compte sur « une politique de transparence » de la part de la SPLA et de H2V.
Le collectif Stop Terra 2 réaffirme par ailleurs « sa volonté pour une autre ZAC dont le développement parte des besoins réels des habitants du territoire, pour des productions utiles et des emplois qualifiés et pérennes dans le respect de l’environnement ». « La démesure foncière du projet devra être discutée », souhaite le collectif.
Ce dernier « prend acte de l’engagement des élus pour de nouvelles rencontres qui devront permettre d’échanger sur une nouvelle répartition des usages du foncier et les projets d’implantation sur la ZAC et éviter ainsi des situations de blocage ». Il prévient toutefois : « Nous sommes prêts au dialogue mais notre vigilance reste entière ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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