Le Sénat a validé le projet de loi pour la reprise du chantier de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, à l’arrêt depuis le 27 février dernier. Portée par les sénateurs Marie-Lise Housseau et Philippe Folliot, la loi a été votée par 252 voix contre 33. Elle devrait être ensuite examinée à l’Assemblée nationale le 2 juin prochain.
Trois mois après le coup de tonnerre judiciaire qui a gelé la construction de l’autoroute A69, entre Castres à Toulouse, le Sénat s’est prononcé en faveur de la relance du chantier. À l’issue d’une séance publique marquée par l’intervention engagée de la sénatrice du Tarn, Marie-Lise Housseau, la chambre haute a approuvé à une large majorité (252 pour, 33 contre) la proposition de loi validant les autorisations environnementales annulées par le tribunal administratif de Toulouse.
Prenant la parole au nom du groupe Union centriste, Marie-Lise Housseau a rappelé les enjeux de ce projet, qu’elle décrit comme « un réel besoin de désenclavement, de développement économique et de sécurité routière ». Face à une situation juridique inédite, la sénatrice souligne que « chaque département peut être potentiellement concerné par un projet d’infrastructure […] et se retrouver sous le coup d’une annulation », appelant à une réflexion plus large sur la conciliation entre environnement et sécurité juridique des grands projets.
Décrivant une mobilisation locale transpartisane autour de l’A69, la sénatrice insiste sur le soutien politique allant « de la Région Occitanie présidée par la socialiste Carole Delga à la Métropole de Toulouse dirigée par Jean-Luc Moudenc, en passant par de nombreux maires et parlementaires ». Elle invoque également un processus de concertation approfondi : « L’A69 a été collectivement préparée grâce à l’élaboration d’un projet de territoire avec tous les maires riverains. »
Pour la sénatrice, interrompre le chantier maintenant serait irréversible, tant sur le plan économique que symbolique. Elle poursuit son plaidoyer : « C’est un projet trop avancé pour l’arrêter. Trop d’argent dépensé, aucun retour à l’état antérieur n’est possible. » Elle interroge enfin ses collègues sur les conséquences d’un abandon : « Pensez-vous qu’un fiasco pareil achèverait de nous décrédibiliser ? »
Après l’annonce du résultat du vote, Marie-Lise Housseau a salué, sur sa page Facebook, une « large majorité ». Elle conclut en précisant que la prochaine étape aura lieu le 2 juin à l’Assemblée nationale, aux côtés des députés Philippe Bonnecarrère et Jean Terlier, en vue de finaliser l’instauration de cette loi pour l’avenir de l’A69.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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