Alors que le chantier de l’A69, reliant Castres à Toulouse, se poursuit dans le Tarn, Atosca, le concessionnaire de l’autoroute, assure qu’il ira « jusqu’au bout » du projet malgré les « incivilités » des opposants.
Il ira « jusqu’au bout » du chantier de l’A69 malgré les « incivilités », déclare Atosca. Ce mercredi 5 juin, le concessionnaire de l’autoroute a fait un point sur l’avancée des différents travaux en cours entre Toulouse et Castres. Point lors duquel Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, et Walter Guyonvarch, directeur du Groupement Conception Construction, ont pointé du doigt l’insécurité croissante autour du chantier.
Selon eux, les conditions de travail sont particulièrement difficiles en raison de nombreux incidents d’incivilité. Depuis le début des travaux, Atosca recense 262 faits, accompagnés de 115 dépôts de plaintes. Ces incidents comprennent notamment l’incendie de 11 engins de chantier et la dégradation de 15 installations provisoires destinées à « protéger l’environnement ».
La situation se serait encore aggravée récemment. « La tension est montée d’un cran, il y a quelques semaines, avec l’agression de certains salariés. Comme ce mardi 4 juin avec des caillassages. Nous avons été obligés de replier une partie du chantier à proximité de la Crem’Arbre », rapporte le directeur d’Atosca qui dénonce : « S’en prendre à l’humain n’est pas acceptable ! » Cette montée de la violence a nécessité la réorganisation de certaines zones de travail pour assurer la sécurité des équipes.
Malgré tout, le chantier progresse de manière significative. Martial Gerlinger a ainsi affirmé que « le chantier bat son plein », avant de souligner que 60% des ouvrages sont déjà engagés ou réalisés. De son côté, Walter Guyonvarch a annoncé que 100% des 53 kilomètres de linéaire en construction sont en travaux, avec des avancées notables comme le franchissement de la voie ferrée déjà achevé et le viaduc de l’Agout en bonne voie d’achèvement d’ici la fin de l’année.
Les infrastructures telles que les franchissements de routes et les systèmes d’écoulement d’eau sont à divers stades de réalisation, certaines étant déjà terminées comme à Soual. Les travaux de terrassement sont en cours à Saint-Germain-des-Prés, tandis qu’un échangeur et le siège d’Atosca sont en construction à Puylaurens. À Villeneuve-lès-Lavaur, les fouilles archéologiques récemment terminées vont permettre la reprise des travaux d’échangeurs.
Atosca reste déterminé à mener le chantier de l’A69 à bien. « Nous le mènerons jusqu’au bout. Notre personnel est motivé », a affirmé Martial Gerlinger, en espérant une amélioration des conditions de travail et en assurant que des mesures sont prises pour la sécurité des équipes et des équipements.
Le chantier s’adapte également aux contraintes, comme en témoigne la gestion des travaux à la Crem’Arbre et à Cal’Arbre. Sur le premier site, ils reprendront en septembre pour l’abattage des arbres, tandis qu’à Cal’Arbre, où Atosca est propriétaire depuis avril, des travaux sont prévus prochainement.
Même chose pour l’acquisition des terrains situés sur le tracé de l’A69. Le directeur se dit confiant : « Aujourd’hui, on maîtrise quasiment tous les terrains. Il y a des procédures d’expropriation en cours chez une dizaine de personnes. Les discussions se poursuivent avec tout le monde. Mais pas d’inquiétude là-dessus non plus. » Le calendrier de livraison de l’autoroute demeure fixé à fin 2025.
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