Tarn-et-Garonne : 12 candidats s’affrontent pour une Législative incertaine en octobre

La liste officielle des douze candidats pour la législative partielle dans la 1ʳᵉ circonscription de Tarn-et-Garonne a été publiée. Le scrutin, prévu les 5 et 12 octobre 2025, s’annonce incertain avec une gauche fractionnée en plusieurs listes, une droite divisée et une majorité présidentielle en quête d’ancrage.

La préfecture du Tarn-et-Garonne a rendu publique ce lundi la liste définitive des candidats et de leurs suppléants pour la législative partielle dans la 1ʳᵉ circonscription du Tarn-et-Garonne. Le scrutin, organisé les 5 et 12 octobre 2025, doit désigner un nouveau député après la condamnation de Brigitte Barèges par le Conseil constitutionnel à un an d’inéligibilité.

Une campagne officiellement lancée

L’arrêté préfectoral, publié au recueil des actes administratifs, confirme l’entrée en lice de 12 binômes. Leur ordre d’affichage a été déterminé par un tirage au sort qui a eu lieu le 12 septembre dernier. Comme le rappelle la préfecture, « conformément au code électoral, les panneaux d’affichage seront mis en place au plus tard le lundi 22 septembre 2025, date d’ouverture de la campagne électorale pour le premier tour ».

Cette formalisation marque le coup d’envoi d’une campagne qui s’annonce particulièrement disputée.

Des candidats qui révélent des clivages

Parmi les principaux candidats figurent Catherine Simonin-Bénazet et son suppléant Youssef Magaz (Renaissance), Bernard Pécou investi par Les Républicains (suppléante Lætitia Caminel), Pierre-Henri Carbonnel en binôme avec la maire de Montauban Marie-Claude Berly (UDR-RN) et Cathie Bourdoncle (PS/PRG) et son suppléant Gérard Craïs. Cette dernière bénéficie du soutien explicite de Valérie Rabault, députée sortante en 2024, qui a choisi de ne pas se représenter.

Cette configuration illustre les équilibres fragiles du territoire :

• À gauche, la grande union n’a pas eu lieu mais plusieurs candidats ont réussi à agréger plusieurs partis à l’image de Cathie Bourdoncle, avec l’ambition de reprendre une circonscription où la gauche a longtemps été bien implantée.
• À droite, la bataille est ouverte entre les Républicains et l’alliance UDR-RN, autrefois victorieuse sous l’étiquette de Brigitte Barèges.
• Au centre, Renaissance tente d’exister malgré des scores historiquement modestes lors des précédents scrutins (15,5 % au premier tour en 2024).

Sans compter que d’autres candidats ont donc décidé de se joindre à la campagne de ces Législatives partielles dans le Tarn-et-Garonne, à savoir :

• Brigitte Poma (suppléant Valentin Cazé), qui a quitté le Rassemblement national dont elle était déléguée départementale jusqu’en août dernier. Elle arbore une étiquette “Divers droite”.
• Pierre Schwarz (suppléant Guillaume Settembrini), se présente sous la bannière “Decidemos”, « un parti qui défend la transformation de la France et des systèmes politiques en une démocratie réelle où le pouvoir appartient aux citoyens ».
• Jean-François Grilhault des Fontaines (suppléant Vincent Crousier), pour le parti “Solidarité et Progrès”.
• Eddine Ariztegui (suppléant Valérie Garnier), s’engage pour le Parti animaliste.
• Claire Aymes (suppléant Alain Caro), de Changement Citoyen.
• Samir Chikhi (suppléante Maeva Borin), a déposé sa candidature sous l’étiquette Generation.s. Il a le soutien de La France Insoumise.
• Guy Jovelin (suppléant Jason Cazaurang de Basterrica), pour le Parti de la France.
• Richard Blanco, de Lutte Ouvrière (suppléant Vincent Haas).