Le quartier Villebourbon à Montauban amorce sa transformation avec la démolition de l’ancienne biscuiterie Poult. Ce vaste chantier, mené par le Grand Montauban, vise à revitaliser la friche industrielle tout en préservant son patrimoine historique et en respectant les normes environnementales.
Le quartier Villebourbon, à Montauban, entre dans une nouvelle phase de sa mutation. Depuis le 6 octobre, les engins de chantier ont investi le site de l’ancienne biscuiterie Poult, lieu emblématique de la ville mais à l’abandon depuis plusieurs années. La démolition de la friche industrielle, pilotée par le Grand Montauban, marque le début d’un ambitieux projet de requalification urbaine.
Le programme de démolition et de dépollution s’étendra sur environ sept mois. Avant le début des opérations lourdes, une série de travaux préparatoires a été engagée : nettoyage des bâtiments, retrait des matériaux contenant de l’amiante ou du plomb, et tri sélectif des déchets. Ces interventions s’inscrivent dans une démarche rigoureusement encadrée par les normes environnementales.
Consciente de la richesse écologique du site, la collectivité a également pris soin de protéger la faune locale, notamment les chauves-souris, grâce à l’installation de nichoirs et abris adaptés. Le chantier est organisé en plusieurs phases successives : curage et dépollution alternent sur les différents bâtiments, avant d’aboutir à la démolition complète des structures devenues obsolètes.
Si le visage du quartier est appelé à changer, certains symboles du patrimoine industriel de Montauban seront préservés. Les équipes techniques veilleront à maintenir la façade historique du magasin Poult, la passerelle reliant les anciens bâtiments et la quasi-totalité des arbres du périmètre.
Parallèlement, une attention particulière sera portée à la valorisation des matériaux issus du chantier : une partie sera réutilisée sur place pour combler les anciennes caves ou constituer des talus de protection en bordure du terrain. Du remblai végétalisé viendra par ailleurs renforcer l’intégration paysagère du futur espace.
Pour limiter les perturbations durant les travaux, une aire de stationnement provisoire d’environ 1 200 m² est mise en place à l’angle des rues Jean-Jaurès et Ferdinand-Buisson. Et, malgré la circulation des véhicules de chantier, susceptible de générer quelques nuisances ponctuelles, la collectivité assure que des mesures d’atténuation seront mises en œuvre pour limiter la gêne des riverains.
L’opération représente un coût global d’environ 1,5 million d’euros, incluant les études préalables, les diagnostics environnementaux et les opérations de sécurisation des réseaux. Selon le Grand Montauban, « l’ensemble de l’opération comprend les travaux, mais aussi les diagnostics pollution, environnemental, expertise écologique et études techniques ».
Le projet bénéficie d’un double appui financier : l’État, via le Fonds vert dédié au recyclage foncier, et la Région Occitanie, dans le cadre du programme Reconquête des friches, participent chacun à hauteur de 40%.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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