Suite à la plainte déposée par les parents d’un collégien de Moissac, la gendarmerie du Tarn-et-Garonne alerte sur la multiplication du “jeu de l’olive” dans les écoles. Pour les forces de l’ordre, il s’agit-là d’un « abus sexuel ».
Le “jeu de l’olive” se multiplie dans les établissements scolaires, notamment dans le Tarn-et-Garonne. Il consiste à mettre un doigt dans les fesses d’un camarade, par-dessus ses vêtements. La simulation d’une pratique sexuelle, qui devient un abus si elle n’est pas consentie. Certes, le geste est feint mais il peut être traumatisant. C’est ce qui est arrivé à un collégien de Moissac, dont les parents viennent de déposer une plainte. La gendarmerie du département lance ainsi une alerte quant à cette blague d’adolescents qui peut dériver vers des agressions sexuelles et de graves séquelles pour les victimes. « Parce qu’un abus sexuel reste un abus sexuel », précise les forces de l’ordre :
Ce que les jeunes élèves appellent “le jeu de l’olive” est ainsi punissable, car il s’agit-là d’un harcèlement, à minima. D’abord, au sein de l’établissement scolaire, où l’auteur du geste risque un avertissement, une exclusion de huit jours, voire une exclusion définitive. Ensuite, devant la justice, dans les cas les plus graves (si les actes et les brimades sont répétés), puisque les agressions sexuelles, les violences et le harcèlement sont pénalement répréhensibles. Une peine qui peut aller jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
La gendarmerie du Tarn-et-Garonne invite les parents d’élèves à rester vigilants quant aux jeux, apparemment banals, de leurs enfants. Qu’ils en soient les auteurs ou les victimes.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires